mercredi 14 septembre 2016

SIC #8 et UP

Si l'Infocom m'était Conté et Mise à jour


Épisode 8, contexte : licence is over

J'avais hâte d'écrire cet article, le vrai dernier, le der des der, enfin ! Mais j'ai un peu tardé et je crois que cet article sera plus un "vis ma vie d'étudiante", un "raconte ma vie" : un bon gros blabla de bilan en somme.


Les résultats définitifs

Ils sont tombés au compte-goutte, mais ils sont tombés ! Mesdames et messieurs, c'est dit, c'est sûr, j'ai été refusée en L3 au CELSA, ainsi qu'en M1 information-communication à Lyon 2 (pour changer).

J'ai été acceptée en M1 Communication et Solidarité, parcours Communication des associations et des collectivités territoriales à Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) et en MI Information Communication Publique et Médias à Grenoble Alpes.
Après une longue, très longue, trop longue hésitation, j'ai choisi le master de Grenoble.

Mon avis sur la question : les deux masters se ressemblent et mènent aux mêmes débouchés. Mais à l'UBP (Blaise Pascal), beaucoup de cours du M1 sont communs aux langues, aux commerces et aux comm. Oui. Le descriptif était très beau, mais dans les faits, au premier semestre, il y a plus d'espagnol que de cours (TD ou CM) sur la comm. Grenoble me tentait moins, mais j'ai choisi la "sécurité" avec une formation plus ouverte, axée sur les médias, et moins fermée sur le territorial.

Note : à Jean Monnet, les L3 sont admis de droit en M1 (c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin de candidater). Vous aurez toujours une solution de secours...

Note 2 : ah oui, et j'ai ma licence aussi ! Mention assez bien. Peut mieux faire comme on dit ! Au niveau du taux de réussite, quelques étudiant.es sont passé.es aux rattrapages (du 1er ou du 2e semestre), mais de ce que je sais la majorité d'entre nous a eu sa licence.



La paperasse et le logement

Une fois n'est pas coutume, il a fallu s'inscrire, faire la demande de bourse, se voir refuser les APL, faire une demande de transfert, etc.

Et bien, sans surprise, la fac reste la fac et c'est la même galère à Grenoble pour s'inscrire, en sachant que j'ai raté la première vague (jusqu'au 22 juillet).
L'inscription se fait en ligne, puis il faut demander un rendez-vous pour apporter sur place les pièces justificatives : la première fois que j'ai essayé, on m'a proposé le 30 septembre. Ma rentrée étant le 12, j'ai attendu un peu, et le lendemain on m'a proposé plusieurs dates entre le 13 et le 21 septembre. Dafuck.

Je viens d'envoyer mon dossier pour la bourse. Il y avait un magnifique "hors délai" inscrit en haut à droite : j'espère recevoir la notification conditionnelle avant mon inscription à la fac, mais mea culpa !

Concernant le logement :
sachez que les cours en infocom ne sont pas sur le campus de Grenoble Alpes mais à l'Institut de la Communication et des Médias (ICM), situé à Échirolles, à 30min du centre de Grenoble. (Mais sachez aussi que le campus de Grenoble Alpes se situe à Saint-Martin-d'Hères, on nous ment !)
Me revoici donc dans une résidence étudiante, près de l'ICM ; je n'ai pas à me plaindre !


Ce que je retiens de la L3

Et bien, principalement, que j'ai ma licence. J'ai appris beaucoup de choses, théoriques et pratiques : lancer les étudiant.es dans le vide est un bon moyen de les faire coul... euh, de les initier ! Mais je vois aussi qu'il reste beaucoup de choses à faire et à apprendre. C'est bateau comme tournure, mais c'est exactement ça.
Je ne sais pas si j'aurais eu ce sentiment dans une autre fac. Je ne peux pas vous dire que je conseille la L3 de l'UJM, ni que je vous la déconseille. Je vous conseille de faire des études si vous le voulez. Ce qui compte, c'est tout ce qu'il y a autour : vos expériences, votre motivation, votre travail perso... pas les 7h de cours par semaine.
Le marché du travail se rapproche de plus en plus, avec sa pénurie d'offre au niveau de la comm territoriale, son chômage, et de nouvelles questions se posent, notamment : dois-je passer le concours de la fonction publique ? Est-ce que j'ai le niveau qu'on attend de moi, autant pour la fonction publique que pour le master ? Est-ce que je suis capable de faire de la communication ? (Cette dernière question me hante depuis l'entretien du CELSA, je l'avoue.)
Grandir a quelque chose d'effrayant, mais j'ai comme qui dirait atteint le point de non-retour : bac+3 les gens, sérieux, ça fait bizarre !



Me revoilà donc partie, cette fois seule pour de vrai (en prépa, j'étais avec une amie), "loin" de chez moi ; à bac+3 il serait temps ! Bientôt l'indépendance !
Je profite de cet article blabla pour quand même vous remercier d'avoir supporté mes élucubrations dans ces articles SIC, en espérant toutefois que vous y avez trouvé des informations intéressantes.





Edit du 14/09 (quelques semaines après rédaction de l'article) : c'est la rentrée, première semaine à l'Université Grenoble Alpes ! Beaucoup de théories encore, des cours plus ou moins intéressants (comme celui de méthode quantitative, où tu apprends à faire des questionnaires, des enquêtes —mais c'est un cours nécessaire en comm), mais une approche beaucoup plus spécialisée dans le public et les médias, la comm, la comm publique... avec des TD dirigés par pas mal d'intervenant-es motivé-es. Une fois n'est pas coutume, les cours se déroulent à l'Institut de la Communication et des Médias d'Échirolles, je suis donc un peu "en dehors" du campus principal. Mais je crois que ce master Infocom Publique et Médias vaut le coup. J'ai été surprise par le nombre d'élèves qui ne savaient pas trop pourquoi ils-elles étaient là, qui n'étaient même pas intéressés par le public de base. Ça m'a autant rassuré qu'inquiété : en M1, on est encore jeunes, mais on n'a pas non plus 18 ans... Mais rassurée parce que je me dis que c'est générationnel d'être paumé-e. Et j'ai bien envie d'utiliser la comm pour trouver une solution. Croisons les doigts, et bon vent !


Jeanne.


mardi 6 septembre 2016

Concours : oral d'admission en L3 au CELSA + les questions que j'ai eues


Moi quand je suis sortie de l'oral


Comment vous faire comprendre que ce fut une épreuve douloureuse lamentablement ratée ? (C'est de ce genre d'épreuve qu'on tire le plus de leçons !)

/!\ Je parle de la licence communication des entreprises et des institutions et, surtout, de comment ça s'est passé pour moi.

Commençons par le commencement.
La préparation.

Je me suis préparée seule à l'entretien de personnalité/motivation et à l'entretien d'anglais (qui consiste en 10min d'écoute d'un document, puis retranscription à l'oral suivie d'une petite discussion). Je ne saurais dire si suivre des cours, être coaché.e etc sert ; s'ils préparent à tous les types possibles d'entretien, je dirais oui. J'entends par là la préparation purement orale : savoir réagir à un jury cassant, savoir faire face à des questions pièges, etc.

Cela étant, on peut aussi bien se préparer seul.e à ce genre de question grâce aux ressources diverses et variées (Sciences Po Paris ici, un autre exemple ici... J'avoue ne pas avoir gardé mes ressources de côté).

Bref, j'ai donc taffé pas mal de questions et, c'est pas vraiment le top, mais j'ai rédigé certaines au préalable (notamment pour le "présentez-vous", histoire de savoir dans quel ordre dire les choses).

J'ai aussi mis 1000 ans pour choisir une tenue (simple mais genre "soigné" : pantalon fuseau, chemise bleu à mini pois blancs pas boutonnée jusqu'en haut et derby pas trop pointues ni trop habillées) : l'essentiel est que ça vous ressemble, que vous vous sentiez bien dedans, et qu'on voit que vous avez fait un "petit effort" quand même.

Je me suis entraînée à l'oral en m'enregistrant, et j'ai aussi essayé de savoir contrôler mes émotions (les "euh", les expressions du visage (parce que j'en ai une panoplie, si vous saviez), les petits rires de malaise...) pour pas que ça dérape le jour j.

Pour l'anglais, et ben compréhension orale à 3000% (avec l'aide de la BBC, des TED Talks... et même de chansons et de séries/films hein, tout est bon), et entraînement à l'oral aussi. Moins, j'avoue. Ah, et surtout, travail d'un vocabulaire un peu spécifique par rapport au projet professionnel, aux stages notamment.


L'oral

Passer devant le Ministère de l'Intérieur fut une expérience enrichissante.
Cela étant dit, j'ai été convoquée l'avant-dernier jour des oraux, à 9h pour l'anglais et quelque chose comme 14/15h pour l'entretien (voyez combien il m'a marquée). Nous étions à peu près 5 à être convoqué.es à la même heure, et par chance je suis passée en première (merci mon nom) pour les deux épreuves.

L'anglais :
le contenu de l'épreuve, en soi, on le connait. Comment elle se déroule, par contre, ça on le sait moins. La personne qui nous a accueilli.es (et qui nous surveillait lorsque l'on écoutait les extracts) était très cool (une vraie anglaise je crois, les Français peuvent pas être aussi sympathiques), en gros : no stress.


J'ai donc écouté un extrait pendant 10min ('Several languages for children give them more communication skills', ma foi très intéressant !), puis j'ai arpenté les couloirs à la recherche de mon jury. Les candidat.es savent qu'il faut faire un résumé d'environ 5min et qu'il est suivi d'un entretien. J'ai été surprise par la durée : l'oral doit durer en tout et pour tout 10min, 1/4h max.

Le jury d'anglais (une femme un homme pour moi) n'a pas notre CV. Il m'a donc demandé de me présenter, si j'avais des stages, et ce qu'était un chargé de communication pour moi (vu que je leur ai parlé de ce projet professionnel). Puis il m'a dit au revoir.
J'ai eu le sentiment d'avoir foiré cet oral, et je pense que ç'a été le cas ! Je me suis laissée impressionner par le seul fait que c'était un entretien d'admission, que le jury était assez froid, et je me suis dépatouiller comme j'ai pu.
Je vous interdis de faire ça le jour de votre entretien haha !

L'entretien de personnalité :
j'ai râlé pendant des jours après cet entretien. D'ailleurs je râle encore. D'une part parce que je sais que je me suis fait mener par le bout du nez, et d'autre part parce qu'en effet, je n'étais pas préparée à ce genre de jury. Ce genre de jury qui cherche à connaître ton niveau de connaissances pendant un entretien de personnalité (tu la sens l'ironie ?).
Je vous dis ça pour vous prévenir que je ne peux pas être objective pour parler de mon entretien au CELSA.

/!\ Attention, il existe différents jurys ! Mon expérience a été plutôt négative, mais cela ne veut pas dire qu'il en sera de même pour vous.

Déjà, elles (deux femmes) ont eu un peu de retard. Elles paraissaient très gentilles et simples quand elles nous ont parlé dans le couloir, ce qui m'a rassuré (mais l'habit ne fait pas le moine). Elles m'ont fait rentrer, ont dit que je pouvais m'asseoir. Elles se sont présentées.

N'oubliez pas de toujours sourire et de ne pas montrer votre stress (poings fermés, jambes qui tremblent, pied qui tape le sol etc), mais ne soyez pas crispé.es non plus !

Pour que vous suiviez plus facilement mon éviction définitive du CELSA le déroulement de l'entretien, voici la quasi totalité des questions, quasi dans l'ordre, avec quelques commentaires :

- Je vois que vous avez suivi ce parcours de formation blabla. Pourquoi le CELSA ?

- Comment en êtes-vous venue à la communication ? J'ai parlé de mes stages. Mais le jury a enchaîné directement avec la question suivante :

- Un truc théorique qui vous a marqué ? Bien sûr, elles n'ont pas dit "truc".

- On dit souvent que la communication est mensongère. Avez-vous un exemple ? [...] Pas la publicité, vous faites de la communication ! [...] Vous ne voyez pas ? Mais si, c'est comme un cas d'étude là. [...] Mais votre fac est très bien. Vous n'avez rien retenu ? Pour savoir ce que je pense vraiment de "ma" fac, se reporter aux articles "SIC"...

- Vous connaissez la différence entre informer et communiquer ? La définition que je leur ai sorti n'a pas eu l'air de les satisfaire. Pourtant c'était la même que les autres candidat.es quand on en a parlé.

- Vous connaissez les métiers de la communication ? - Réponse : blabla je ne pense pas pouvoir tous les définir, mais je... - Si, vous devriez pouvoir les définir, vous êtes en communication.

- Un cours vous intéresse-t-il en particulier ? [...] Mais les relations publiques c'est pas ça vous savez ? Là, j'étais complètement décontenancée. Elles allaient trop vite pour moi, je m'embrouillais, je ne savais même pas à laquelle de mes paroles elles faisaient référence. Je n'ai pas cherché à m'expliquer, j'ai commencé à baisser les bras et je pense qu'elles s'en sont rendu compte, d'où le changement de type de question.


- Comment vous vous informez ? - Réponse : j'ai cité des trucs divers et variés, mais j'étais tellement perdue que j'ai pas cité Youtube, ni rien d'exceptionnel. Je suis dégoûtée. J'ai expliqué que je n'avais pas de référence fixe pour pouvoir diversifier les sources, parce qu'une source donne une lecture possible et qu'une seule ne permet pas l'objectivité. - Mais c'est la diversité qui fait cette objectivité, vous savez, qui fait la démocratie. Là, j'ai vraiment eu l'impression qu'on me prenait pour une conne, pour rester polie.

- Un fait d'actualité marquant des 2-3 dernières semaines ? Je m'étais bien préparée aux faits d'actualité, mais pas sur un temps aussi restreint haha. J'ai parlé de Pierre Gattaz qui a comparé la CGT à des terroristes.

- Qu'est-ce que ce fait d'actualité dit en termes de communication ?

- Une communication qui vous a marqué pour une entreprise, une association... ?


Je reviens un peu sur ces questions et cet entretien de personnalité en général :
concrètement, ce jury était là pour te déstabiliser, te faire couler lentement mais sûrement : peu de temps de réflexion, des remarques très cassantes et sarcastiques. Le jury sait que tu ne sais pas tout ; mais avoir fait une L3 infocom a été un de mes principaux défauts. Je l'avais anticipé, mais pas à ce point. À mon avis, ça reste dommage que l'approche du jury ait été de chercher à savoir ce que le.la candidat.e pense et sait de la communication et pas ce que vaut le.la candidat.e en tant que personne. C'est pas comme si il.elle avait passé 4h à disserter deux mois avant.
Mais j'assume avoir fini par répondre "c'est vrai, je me suis trompée" et avoir failli au "je suis là pour apprendre" dont le jury n'avait rien à battre.

Ce que je retire de cet entretien de personnalité, c'est que tout ce que j'avais préparé autour de la... personnalité et de la motivation n'a servi à rien, et qu'après cet oral je me suis posée beaucoup de questions. "Et si je ne savais rien ? Et si j'étais pas faite pour la com ? Et si j'étais complètement conne ?" Il ne faut pas se laisser aller à la déprime, c'est vrai qu'avec tous les efforts matériels, physiques, psychologiques fournis au préalable, on est un peu dégoûté ; mais ce genre d'entretien peut être très bénéfique et permettre de se repositionner un peu.
Mais j'en garde un souvenir très amer, déçue de moi (et du jury).


Résultats des courses :
sur une 60aine d'admissibles dans cette licence, une 30aine ont été admis.
Je ne fais bien sûr pas partie de ces admis.es, mais je suis contente d'avoir été jusque là.
(On se console comme on peut !)

Si vous êtes candidat.es au CELSA, je vous dis un bon gros : merde ! :D



Jeanne.