lundi 18 avril 2016

Concours (écrits), comment ça se passe ? Sciences Po Toulouse (4e année)

Les articles sur le CELSA ici et ici.


J'avoue, j'étais un peu fatiguée pour ce concours et j'avais une flemme aussi immense que notre galaxie. Mais voici comment se passe le concours d'entrée en 4e année (première année de master) à Sciences Po Toulouse.

Auparavant :
- le concours a eu lieu le samedi 9 avril 2016
- les épreuves : questions contemporaines (dissertation commune à tous-tes les candidat-es, coeff 3) + dissertation de spécialisation (choisie lors de l'inscription au concours : Science Politique, Droit Public, Histoire ou Économie, coeff 3) + épreuve de langue (anglais ou espagnol, coeff 2)
- la convocation : reçue par mail, une grosse semaine avant le concours
- le lieu : Sciences Po Toulouse
- pour mes conseils/mon avis quant au déplacement/logement/etc : voir l'article du CELSA.

Une fois de plus, merci Maps.


Please tell us more

Tout d'abord, avertissement : le contexte : je pense que c'est important de vous en parler parce que ça a pas mal influencé mon expérience, et par conséquent la rédaction de cet article. J'ai passé Sciences Po Toulouse une semaine après le concours du CELSA. J'étais en stage, et je devais rendre mon mémoire le lundi d'après (11 avril) et le rapport de stage le vendredi d'après (15 avril). J'avais 1000 heures de sommeil à rattraper et une bonne grosse dose de stresse intériorisée.
De fait, je me suis mal préparée à ce concours de Sciences Po : j'ai lu des articles, 2 livres et bossé 1 manuel, l'actualité, le tout au dernier au moment, et à la fin, je ne connaissais rien de l'Union Européenne. (Je remercie d'ailleurs les 5h20 passées dans le train le vendredi 8 avril pour m'avoir permis de réviser le concours.) Bref, j'étais partie déjà perdante.

Ensuite, mes choix : lors de l'inscription en ligne, on vous demande pour quels masters vous candidatez, et je dis bien "quels masters" au pluriel. Je suppose que plus t'es haut dans la liste, plus t'as de chances d'accéder au Graal, et au cas où t'es nul-le mais pas trop, t'as 2 autres choix maximum de secours. Bien sûr, rien ne vous prévient avant l'inscription en ligne que vous aurez plusieurs choix à faire (ça peut paraître logique, mais quand tu sais que tu veux faire ça et rien que ça... non). Je suis donc candidate pour ces 3 masters :


Au niveau du concours, j'ai choisi la spé science politique (la seule qui permet de pas trop réviser si l'actualité t'intéresse — à mon avis) et l'anglais.


Le concours

Déjà, ce n'est pas du tout la même ambiance qu'au CELSA : peut-être parce qu'on a un an de plus que pour une entrée en L3 et que beaucoup de candidats semblent avoir 25 ans, peu de parents aux abords de Sciences Po Toulouse. Je pense qu'on a besoin de moins de soutien pour ce concours (même s'il reste un concours et qu'un concours c'est horrible) parce que l'ambiance est plus décontractée.
Et surtout, je ne compte pas le nombre d'étudiants qui sont là "par hasard" (true story) et qui, deux semaines avant, ne savaient pas s'ils allaient passer ce concours.
Bon déjà, c'est un peu déprimant de savoir que, peut-être, ces candidats là auront le concours alors qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur vie, et que toi t'auras rien. Mais c'est un fait.

Ensuite, gros point fort pour Sciences Po Toulouse : C'ÉTAIT TRÈS BIEN INDIQUÉ. Le stresse de se perdre dans les couloirs d'un bâtiment que tu connais pas est décuplé fois 8000 en concours, mais là t'entres, t'as un panneau + une affiche qui t'indiquent l'amphi, et ce à tous les étages (bien sûr l'amphi était aussi tout en haut du bâtiment, je sais pas ce qu'ils ont à faire ça).

Re ensuite, appel à l'entrée, normal. ET LÀ. C'est la BLAGUE du siècle (= gros point faible).

Pas de rangement par numéro de candidat, ce qui est déstabilisant.
Presque pas de logique. Panique totale.

Voilà voilà. J'ai eu la chance d'être en bout de rangée côté centre donc de trouver ma place en 5min, mais je compte pas le nombre de candidats qui ont tourné pendant 10min et celles et ceux qui ont paniqué en mode "je me trouve pas".

En détails :
- vous ne pouvez pas sortir vos affaires sur votre place. Vous devez d'abord aller sur les côtés, prendre vos stylos, votre bouteille d'eau, tout ça, laissez votre sac et votre veste et vous débrouillez pour tout amener à votre place sans tout faire tomber.
- quand tu dis amphi, c'est le vrai amphi, avec des mini-mini-tables penchées à partager en six, et des bancs relevables, comme au ciné, sauf que c'est des bancs. Donc faut être coordonné-e avec ses voisin-es, sinon ça fait un boucan pas possible et au pire tu tombes.
- niveau renseignements, vous n'avez presque rien à écrire sur votre copie (juste le nom de l'épreuve) car chaque candidat est magnifiquement code-barré, et ce code-barres figure sur de jolis autocollants, à votre droite, que vous pouvez coller bien droit à l'emplacement prévu. Je suis un code-barres. (Bon, c'est très très personnel comme avis, le fait de se sentir déshumanisée comme ça, surtout que c'est pareil avec les numéros de candidats, mais le fait de voir ce numéro matérialisé en code-barres, ça fait bizarre.)

Les épreuves :

8h30-11h30 : dissertation de spécialisation (rappel : il y a une bibliographie pour chaque spé)
Le sujet
- d'histoire : Les États-Unis d'Amérique 1945-1968
- d'économie : Croissance, développement et bien-être : les faits, les théories, les politiques
- de science politique : Y a-t-il une crise de la participation politique ?
- de droit public : Le juge administratif, protecteur des libertés ?

Étant donné que tu as 3h, faut t'activer niveau plan. Mais c'est tout à fait faisable je suppose pour chaque spé ; en tout cas une chose est sûre, j'étais contente d'avoir choisi science politique. Concernant le sujet, c'était assez large pour faire genre "je connais plein de trucs sans trop entrer dans les détails du syndicalisme, du vote, tout ça, parce que de toute façon on n'a pas le temps", et puis la biblio a été très utile* et ma culture G encore plus.

* j'ai lu :
CHAUVEL Louis, Les classes moyennes à la dérive, Seuil, 2006 (pour questions contemporaines)
DUBET François, La préférence pour l'inégalité. Comprendre la crise des solidarités, Seuil, 2014 (pour questions contemporaines)
LAGROYE Jacques, FRANÇOIS Bastien, SAWICKI Frédéric, Sociologie Politique, Presses de Sciences Po / Dalloz, 2012 (pour spé)

Encore une fois, je ne sais pas ce que ça vaut, plus j'y pense, pas grand chose ; mais je me suis bien amusée.



Note : pour le repas, si t'as rien prévu, vers l'arrêt de métro, il y a tout ce qu'il faut : McDo, Subway... bon, pas très équilibré, un peu gras peut-être pour un concours, mais toujours est-il que tu n'es pas au milieu de nulle part.


13h30-18h : questions contemporaines + anglais
Les sujets :
- questions contemporaines : Solidarités et sociétés démocratiques
- anglais (en résumé) : Sport and business

Note : à vous de gérer votre temps. Vous avez 4h30 pour faire tout ça, en sachant que dans les textes, l'épreuve de questions contemporaines dure 3h et celle d'anglais 1h30. J'ai respecté ces durées, parce que j'avais pas envie de passer mille ans sur la dissert — que j'ai faite en premier d'ailleurs —, et c'est tout à fait possible.

Les questions contemporaines : déjà que j'étais en pleine sieste digestive et au bout du rouleau, le sujet m'a effrayé. Pas surprise, juste effrayée. Il reprenait très très bien la bibliographie (voir le livre de Dubet ci-dessus) et ça m'a gênée, d'une part parce que jusqu'à présent j'avais rencontré des sujets de réflexion basés sur rien, et d'autre part parce que ayant lu Dubet la veille, c'était frais et pas très frais dans ma tête. Cependant, tout cela est personnel, et je dirais que le sujet était facile.

L'anglais : même principe que pour le CELSA, l'answer sheet est comprise dans le sujet. Il y a un texte, et au niveau des questions ça donne :
comprehension
- choisir le synonyme correspondant à tel mot (que généralement tu ne connais absolument pas) parmi ces propositions
- choisir the best reformulation de telle ou telle phrase du texte parmi ces propositions (on dirait pas comme ça, mais c'est très piégeux)
- vrai ou faux ?
grammar
- compléter des mots dans un texte pour qu'ils prennent sens (genre "it is not custom... for the champion to come in first")
- choisir la réponse correcte parmi ces propositions pour que la phrase soit juste
- trouver les dérivatifs
writing : essay (220 words, + - 10%) : "this should be a strictly personal and original essay. You may draw your inspiration from the article, but you should note quote the texte."
L'épreuve de langue, ça passe ou ça casse.


Note : au niveau des épreuves, il me semble que le format change de temps en temps. Je parle donc bien du concours d'entrée de 2016, et, ne me souvenant absolument pas des annales, je ne garantis pas ce format pour les prochaines années.


Résultats d'admissibilité (aux oraux) : le 30 mai
Épreuves orales : ?
Résultats d'admission : ?


Stresse again et again.
Jeanne.

mercredi 13 avril 2016

Concours (écrits), comment ça se passe ? Le concours (L3) du CELSA

Le voili le voilà, le premier article sur les écrits des concours que je passe cette année !



Aujourd'hui, nous parlons du CELSA.
En 2 articles, oui, parce que j'avais juste trop de trucs à dire pour ce premier concours. Le premier parlera du côté pratico-pratique, et le second des sujets !


Petits rappels:
- Le CELSA est l'École des hautes études en sciences de l'information et de la communication. Le sigle signifie Centre d'Études Littéraires et Scientifiques Appliquées, l'ancien nom de l'École. Le nom a changé, mais le sigle est resté, va savoir pourquoi (Wikipédia parle de notoriété).
- C'est une école qui est rattachée à la Sorbonne depuis les années 80.
- L'école propose plusieurs formations en communication que je vous invite à découvrir ici.
- Les écrits du concours d'entrée en L3 ont eu lieu le 2 avril 2016.
- Je parle de la préparation de ce concours dans les articles SIC, à retrouver ici.


Introduction
Petit récapitulatif de la nature des épreuves écrites

- "réflexion et analyse" : 4h pour faire un "exercice de réflexion argumentée commun à tous les parcours" (coeff 4) (en fait, c'est une dissert) et une "question spécifique : analyse de documents" (coeff 4).
- épreuve de langue : 2h pour faire un texte à trous (10 points) et un essay de 300-400 mots (10 points).

Après s'être inscrit au concours du CELSA sur Internet et avoir envoyé les pièces justificatives, on reçoit sa jolie convocation en papier couleur par voie postale.
Ne faites pas comme moi : n'envoyez pas votre dossier au dernier moment, ça vous fera un petit stresse en moins.


Chapitre 1
Se déplacer

C'est pas tout ça, mais c'est que le concours se déroule à la Maison des Examens d'Arcueil (RER B, arrêt Laplace - Maison des Examens).

On dit merci à Maps

T'imagines bien que pas mal de candidats ne sont absolument pas de la région, et encore moins d'Arcueil. Il faut donc réfléchir en termes de coût et de temps, l'objectif n'étant pas de payer 1000€ le concours et d'être fatigué-e parce que t'auras passé la nuit dans le train.

Le moyen de transport : voiture/covoiturage, train, avion. Principalement. Y'a la péniche après mais c'est un peu long.
Après avoir culpabilisé un bon bout de temps, je me suis dit que quand tu tentes un concours que tu veux vraiment réussir, que toute ta vie dépend de cette réussite, alors y'a pas à hésiter : fais ta princesse/ton prince. J'ai opté pour le train (et encore, avec réductions puisque j'ai pris les billets 4 jours avant) : confort, rapidité (contrairement à la voiture avec laquelle j'aurais mis 6h pour arriver à Paris), révisions optimisées.

Petite parenthèse pour dire que c'est mieux d'arriver la veille ! Ça paraît évident mais pas tant que ça. Il vaut mieux profiter d'une bonne nuit plutôt que d'arriver le jour J après un long trajet.

Avec qui tu vas te déplacer : ce n'est pas obligatoire d'être accompagné-e, mais si tu viens de loin, c'est quand même mieux je trouve, ça rassure. J'ai préféré me perdre dans Paris avec ma mère plutôt que seule. Et pis faut avouer, ça veut dire que quelqu'un s'occupe de la logistique et de l'organisation du déplacement pour toi.
Si la personne est d'accord voire volontaire, je pense qu'il est légitime d'accepter son aide quand tu passes un concours important.

Se loger : hôtel, chambre d'hôte, couch-surfing (pas sûre que pour une nuit ça soit utile cependant) ? C'est encore mieux si tu connais quelqu'un qui habite Paris.
Cependant. Tout le monde n'habite pas à Arcueil. Plus tu t'en éloignes, plus tu dois te lever tôt et prendre les transports en commun et possiblement arriver en retard. Toujours dans l'optique de faire ma princesse, j'ai choisi l'hôtel à Arcueil : proximité (5min), confort, zéro stresse en plus.
À savoir qu'Arcueil a un centre commercial neuf et grand, avec tout ce qu'il faut pour manger (des restaus et de la restauration rapide), en face de l'hôtel où j'étais et donc à 5min de la Maison des Examens. À savoir aussi qu'il y a beaucoup d'hôtels à Arcueil, et même s'ils ne sont pas à 5min du centre d'exam, le RER dessert tout.


Chapitre 2
Jour J

"Réflexion et analyse" de 8h30 à 12h30
Épreuve de langue de 14h à 16h

6h30 : lever douloureux pour se réveiller sous la douche, aller au petit-dèj à 7h, et constater dans la salle que 100% des clients sont des étudiants non-accompagnés ou accompagnés. "Allez prends un verre de jus d'orange ! Pour la vitamine C ! Et mange bien ! Prends du pain, prends ça, et ça, et ça !"

8h : heure de convocation aux examens. Avec Vigipirate, on était fouillé à l'entrée.
Votre salle est indiquée sur la convocation : pour moi c'était A7. Les bâtiments (A, B, C, D) sont bien indiqués. Et le chiffre indique l'étage. J'étais donc au 7e étage sans ascenseur, ouais ! et si vous êtes perdu-es, regardez bien la couleur des feuilles des autres candidats : suivez la vôtre (de couleur)... elle correspond à un parcours, une année et un étage.

J'étais donc au dernier étage du bâtiment à gauche, sous le bleu

Une fois arrivée tout en haut, j'ai pu constater que beaucoup de candidats se connaissaient entre eux. L'émargement en guise d'appel se fait à l'entrée, puis vous pouvez chercher votre place parmi les 200 à 300 tables ! Heureusement que plein de gens étaient arrivés avant parce que ça faisait moins de tables libres à vérifier. Elles sont numérotées à partir des tableaux de la salle (donc à l'opposé de l'entrée).

8h30 pile super pile : début des épreuves. Les 4 surveillants de ma salle étaient très sympas et attentifs (pour la distribution des feuilles et tout, 200 candidats, ça fait beaucoup).
À partir de là vous avez 4h pour donner toute votre vie. (Je parle des sujets de cette année ici.)
Note : c'est tellement intense (bon, c'est pas les 6h de l'ENS mais quand même) qu'il faut que vous preniez une bouteille d'eau et quelque chose à grignoter ! Un coup de mou se fait vite sentir et les sucres rapides sont essentiels à votre non-endormissement (je le sais, j'avais très envie de dormir au bout de 2h30...).
Note 2 : n'oubliez pas d'aller aux toilettes avant le début de l'épreuve... vous ne pouvez pas sortir de la salle avant 9h30.

12h30 : fin de la première épreuve, rush vers la sortie pour aller manger. N'oubliez pas de rendre votre copie et d'émarger !
Note : pour celles et ceux qui sont pas habitué-es au petit coin noir en haut à droite de la première page : il sert à noter votre nom, mais pour que votre correcteur ne le connaisse pas, il faut rabattre et coller ce petit coin noir. Avec votre salive. Comme un timbre. C'est dégueu ouais, mais ça colle, c'est fait exprès.

14h : début de la seconde épreuve. Elle ne dure que 2h donc c'est moins intense, mais ça reste de l'anglais donc c'est compliqué parce que la langue doit être par-faite. (Ça n'a pas été mon cas mais j'en parle ici.)
/!\ sur votre convocation il n'est pas mentionné de venir 1/2h avant cette épreuve. Mais apparemment c'est mieux. Arrivez aussi 1/2h avant cette épreuve. Moi je sais pas, je suis débile, je suis arrivée à 13h50, j'étais la dernière à entrer mais pas la dernière à arriver. Le vigile de l'entrée m'a dit que j'étais en retard mais les surveillants en avaient rien à faire, donc je pense que ça passe... mais quand même.

16h : c'est fini ! C'est le rush vers la sortie !
Et surtout vers le RER. Ce qui nous est arrivé, c'est une file d'attente de 20m de long, et au bout d'1/4h, plus de ticket au distributeur. Sisi, c'est possible. Donc, soit : achetez vos tickets avant. Soit : les bus autour de la Maison des Examens desservent Paris, les gares, tout ça. C'est moins rapide mais ça se fait !


Chapitre 3
Rentrer

Là, c'est simple, tu fais la même chose qu'à l'aller, mais pour le retour.
Pour ma part le train retour était 3h après la fin du concours, mais ça laisse assez pour revenir sur Paris, boire un chocolat chaud, discuter, aller aux toilettes, pour être fin prête pour le train !
Le train donc dans lequel logiquement tu vas dormir. Tout le temps.
Et franchement, l'aller-retour en 24h c'est super fatiguant et long, très long. Mais c'est pour la bonne cause ?
Note : pour n'importe quel transport, je pense que ça vaut le coup de pas repartir direct après, se laisser le temps de souffler 1 à 2h. Sinon ça laisse pas le temps de faire redescendre la pression, la tension, alors que c'est important de réaliser que c'est fini !


Résultats d'admissibilité (aux oraux) : le 19 mai
Épreuves orales : 24 mai - 10 juin (et 27 juin - 5 juillet pour la BEL)
Résultats d'admission : 11 juillet


(Stresse mode on)
Jeanne.


La suite et les sujets sur cet article !



Concours (écrits), comment ça se passe ? Les sujets 2016 du CELSA

Pour lire l'article sur le concours en lui-même : ici.



Épreuve de réflexion et analyse (4h)

"Exercice de réflexion argumentée commun à tous les parcours" :

Distance


Ma première réaction
voir l'article sur le concours ENS ici.

Oui, "Distance", sans point, sans rien, en mode yolo. Mais j'ai aimé faire ce sujet ; après, ça vaut que ça vaut, mais je me suis bien amusée. L'intérêt d'être déjà tombé sur un sujet comme celui-là en concours est que tu sais comment t'y prendre : ce qu'il faut faire, ce qu'on attend de toi. Et c'était tellement mieux de faire ça avec un sujet de communication plutôt qu'un sujet de philo (qui, rappelons-le, était "Expliquer." l'année dernière).

Donc, ce qu'il faut faire et ce qu'on attend de toi :
- de la réflexion. On veut voir ce que tu vaux en dehors du par coeur et de tous les trucs théoriques que tu peux connaître. Alors, bien sûr, il faut les utiliser, mais il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin. La définition de "donner tout ce que tu peux" tu vois. Et un sujet comme "Distance", y'en avait des trucs à dire, j'aurais pu disserter pendant 6h mais malheureusement non, il fallait faire ça en 2h, 2h30 max.
- il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse pour un sujet comme ça. Et c'est plus sympa pour un concours aussi ouf (200 personnes minimum pour 15 places, mmh), ça permet de vraiment t'organiser comme tu le sens et avec ce que tu veux. T'es beaucoup moins cadré qu'avec une citation de 10 lignes quoi.
- mais c'est aussi beaucoup plus large, il s'agit de ne pas faire un hs !
- et on sait que t'as pas non plus 6h pour traiter le sujet. Il y a un nombre de pages maximum : 8.


En somme, j'ai donné toute ma vie pour cette épreuve. Plus j'y pense, plus je me dis que ce que j'ai fait est nul, mais je crois pas avoir fait de hs ; c'est déjà ça non ?

Note : la bibliographie a été très utile. Du moins les 3-4 livres que j'ai lus (voir ici) haha


"Question spécifique : analyse de documents" pour la L3 entreprises et institutions :

Dans quelle mesure ces trois visuels vous semblent-ils révélateurs des enjeux communicationnels liés à une situation de crise ?

On nous a demandé de les jeter en sortant de la salle, mais les 3 visuels tournaient autour d'Air France et de l'agression de 2 de ses cadres en octobre dernier.


Voilà, autant dire que j'étais pas du tout préparée à ce sujet. Pourtant, une situation de crise, le truc bateau non ? Disons que les visuels m'ont bien aidé à définir plusieurs moments pour le plan de crise.

Je ne savais plus du tout comment on faisait une étude de documents donc j'ai un peu improvisé, en prenant beaucoup appui sur les visuels pour me justifier. Je ne sais absolument pas si c'est ça qu'il fallait faire, mais c'est une épreuve où il y a toujours quelque chose à dire.
Encore une fois, on cherche à savoir ce que t'as dans le ventre (et si t'as des connaissances à côté c'est encore mieux).


Niveau répartition du temps, étant donné qu'il y a 2 épreuves à faire en 4h, c'est à toi de t'organiser. Au début tu te dis 2h-2h, c'est bien, sauf que y'a une dissert et une étude de doc, ce qui est pas tout à fait la même chose. Certain-es candidats ont tenu le 2-2, mais on a été une majorité à passer plus de temps sur la dissert (2h30 pour moi).
En fait, l'étude de doc ça va tout seul, t'écris deux-trois trucs sur ton brouillon et yolo ! Donc 1h30 c'est large je trouve.


"Épreuve de langue" pour l'anglais (2h)

Déjà, il n'y a pas de feuille à part (des feuilles type bac/concours quoi) comme pour les épreuves du matin. L' "answer sheet" fait partie du sujet (10 pages agrafées), vous avez juste à la dégrafer, répondre directement dessus et la rendre à la fin.

Part one : fill in the blank. Adapted from : NUWER, Rachel. "Languages: why we must save dying tongues", BBC, 6 June 2014.
Pas de surprise, c'est un superbe texte à trous que tu comprends dans son intégralité, mis à part les mots qui ont été enlevés HAHA. Sans blague, sur les 20 mots, tu te débrouilles pour 15, et les 5 derniers, c'est un peu du pif.
L'astuce est de se poser la bonne question : pourquoi à cet endroit là ils auraient enlevé un mot ? Pas mal de raisons grammaticales (plutôt un -ing qu'un -ed) ou syntaxiques j'ai trouvé. Enfin, si on se creuse un peu la tête, il est possible de faire quelque chose.
Mais c'est quand même chaud.

Part two : Essay (300-400 words). Based on : DUNCAN, Felicity. "So long social media: the Kids are opting out of the online public square", The Conversation, 2 February 2016.
C'est écrit en gros : il doit faire entre 300 et 400 mots.
Sauf qu'à la fin, ils te disent qu'un essay doit faire au moins 300 mots. Ils ne refont pas figurer la limite maximale. Et ça m'a un petit peu beaucoup induite en erreur.
Bon, déjà, en soi c'est pas compliqué : la consigne tient en 5 questions en rapport avec un texte et elles te font ton plan (en gros).
Ensuite, vu le truc, c'est assez général et large, donc le niveau de langue est assez... primaire, en fait. Tu peux le remplir d'expressions ou tout ce que tu veux, mais niveau vocabulaire, ça va, rien de transcendant... Je sais pas si c'est une impression normale, mais c'est celle que j'ai eue !
Rien de difficile donc à part l'usage de la langue qui doit être parfaite ("note that the person reading your essay will not be of French origin"), puisque c'est un essay donc un sujet ouvert qui s'adresse à toi (ici "as a member of the young adult demographic...").
Mais faites bien attention à cette limite de mots : la fin de la consigne vous parle comme si y'avait pas de limite, du coup ton objectif c'est de faire 300 mots minimum et tant mieux si tu vas plus loin... mais pas trop... (en gros : j'ai sûrement dépassé les 400 mots, je suis dans le caca) (en même temps y'a pas précisé - ou + 10% par rapport à tel nombre de mots, mais quand même.)


Et maintenant on attend.


Jeanne.

Les concours, en résumé :


dimanche 10 avril 2016

Up: what's new ?



Un article minuscule pour vous dire qu'il y a plein d'articles en cours dont, pour celles et ceux que ça pourrait intéresser :
- comment se passe le concours écrit (3e année) du CELSA ?
- comment se passe le concours écrit (4e année) de Sciences Po Toulouse ?
- SIC #7 (sur le mémoire et le stage notamment)
- comment se passe le concours écrit (4e année) de Sciences Po Bordeaux ? (bon ok, cet article n'est pas commencé parce que le concours est le 30 avril, mais vous êtes prévenu-es)


Et surtout
on n'oublie pas de dire


aux fièr-es khâgneu-ses et khûbes qui passent les concours des ENS
la semaine prochaine (et ce jusqu'à lundi prochain prochain, qui doit être le 18 avril)



Fort heureusement, tout cela arrive avant le début de la saison 6 de Game Of Thrones.
Sauf le concours de Sciences po Bordeaux, malheureusement.

Jeanne.