mercredi 14 septembre 2016

SIC #8 et UP

Si l'Infocom m'était Conté et Mise à jour


Épisode 8, contexte : licence is over

J'avais hâte d'écrire cet article, le vrai dernier, le der des der, enfin ! Mais j'ai un peu tardé et je crois que cet article sera plus un "vis ma vie d'étudiante", un "raconte ma vie" : un bon gros blabla de bilan en somme.


Les résultats définitifs

Ils sont tombés au compte-goutte, mais ils sont tombés ! Mesdames et messieurs, c'est dit, c'est sûr, j'ai été refusée en L3 au CELSA, ainsi qu'en M1 information-communication à Lyon 2 (pour changer).

J'ai été acceptée en M1 Communication et Solidarité, parcours Communication des associations et des collectivités territoriales à Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) et en MI Information Communication Publique et Médias à Grenoble Alpes.
Après une longue, très longue, trop longue hésitation, j'ai choisi le master de Grenoble.

Mon avis sur la question : les deux masters se ressemblent et mènent aux mêmes débouchés. Mais à l'UBP (Blaise Pascal), beaucoup de cours du M1 sont communs aux langues, aux commerces et aux comm. Oui. Le descriptif était très beau, mais dans les faits, au premier semestre, il y a plus d'espagnol que de cours (TD ou CM) sur la comm. Grenoble me tentait moins, mais j'ai choisi la "sécurité" avec une formation plus ouverte, axée sur les médias, et moins fermée sur le territorial.

Note : à Jean Monnet, les L3 sont admis de droit en M1 (c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin de candidater). Vous aurez toujours une solution de secours...

Note 2 : ah oui, et j'ai ma licence aussi ! Mention assez bien. Peut mieux faire comme on dit ! Au niveau du taux de réussite, quelques étudiant.es sont passé.es aux rattrapages (du 1er ou du 2e semestre), mais de ce que je sais la majorité d'entre nous a eu sa licence.



La paperasse et le logement

Une fois n'est pas coutume, il a fallu s'inscrire, faire la demande de bourse, se voir refuser les APL, faire une demande de transfert, etc.

Et bien, sans surprise, la fac reste la fac et c'est la même galère à Grenoble pour s'inscrire, en sachant que j'ai raté la première vague (jusqu'au 22 juillet).
L'inscription se fait en ligne, puis il faut demander un rendez-vous pour apporter sur place les pièces justificatives : la première fois que j'ai essayé, on m'a proposé le 30 septembre. Ma rentrée étant le 12, j'ai attendu un peu, et le lendemain on m'a proposé plusieurs dates entre le 13 et le 21 septembre. Dafuck.

Je viens d'envoyer mon dossier pour la bourse. Il y avait un magnifique "hors délai" inscrit en haut à droite : j'espère recevoir la notification conditionnelle avant mon inscription à la fac, mais mea culpa !

Concernant le logement :
sachez que les cours en infocom ne sont pas sur le campus de Grenoble Alpes mais à l'Institut de la Communication et des Médias (ICM), situé à Échirolles, à 30min du centre de Grenoble. (Mais sachez aussi que le campus de Grenoble Alpes se situe à Saint-Martin-d'Hères, on nous ment !)
Me revoici donc dans une résidence étudiante, près de l'ICM ; je n'ai pas à me plaindre !


Ce que je retiens de la L3

Et bien, principalement, que j'ai ma licence. J'ai appris beaucoup de choses, théoriques et pratiques : lancer les étudiant.es dans le vide est un bon moyen de les faire coul... euh, de les initier ! Mais je vois aussi qu'il reste beaucoup de choses à faire et à apprendre. C'est bateau comme tournure, mais c'est exactement ça.
Je ne sais pas si j'aurais eu ce sentiment dans une autre fac. Je ne peux pas vous dire que je conseille la L3 de l'UJM, ni que je vous la déconseille. Je vous conseille de faire des études si vous le voulez. Ce qui compte, c'est tout ce qu'il y a autour : vos expériences, votre motivation, votre travail perso... pas les 7h de cours par semaine.
Le marché du travail se rapproche de plus en plus, avec sa pénurie d'offre au niveau de la comm territoriale, son chômage, et de nouvelles questions se posent, notamment : dois-je passer le concours de la fonction publique ? Est-ce que j'ai le niveau qu'on attend de moi, autant pour la fonction publique que pour le master ? Est-ce que je suis capable de faire de la communication ? (Cette dernière question me hante depuis l'entretien du CELSA, je l'avoue.)
Grandir a quelque chose d'effrayant, mais j'ai comme qui dirait atteint le point de non-retour : bac+3 les gens, sérieux, ça fait bizarre !



Me revoilà donc partie, cette fois seule pour de vrai (en prépa, j'étais avec une amie), "loin" de chez moi ; à bac+3 il serait temps ! Bientôt l'indépendance !
Je profite de cet article blabla pour quand même vous remercier d'avoir supporté mes élucubrations dans ces articles SIC, en espérant toutefois que vous y avez trouvé des informations intéressantes.





Edit du 14/09 (quelques semaines après rédaction de l'article) : c'est la rentrée, première semaine à l'Université Grenoble Alpes ! Beaucoup de théories encore, des cours plus ou moins intéressants (comme celui de méthode quantitative, où tu apprends à faire des questionnaires, des enquêtes —mais c'est un cours nécessaire en comm), mais une approche beaucoup plus spécialisée dans le public et les médias, la comm, la comm publique... avec des TD dirigés par pas mal d'intervenant-es motivé-es. Une fois n'est pas coutume, les cours se déroulent à l'Institut de la Communication et des Médias d'Échirolles, je suis donc un peu "en dehors" du campus principal. Mais je crois que ce master Infocom Publique et Médias vaut le coup. J'ai été surprise par le nombre d'élèves qui ne savaient pas trop pourquoi ils-elles étaient là, qui n'étaient même pas intéressés par le public de base. Ça m'a autant rassuré qu'inquiété : en M1, on est encore jeunes, mais on n'a pas non plus 18 ans... Mais rassurée parce que je me dis que c'est générationnel d'être paumé-e. Et j'ai bien envie d'utiliser la comm pour trouver une solution. Croisons les doigts, et bon vent !


Jeanne.


mardi 6 septembre 2016

Concours : oral d'admission en L3 au CELSA + les questions que j'ai eues


Moi quand je suis sortie de l'oral


Comment vous faire comprendre que ce fut une épreuve douloureuse lamentablement ratée ? (C'est de ce genre d'épreuve qu'on tire le plus de leçons !)

/!\ Je parle de la licence communication des entreprises et des institutions et, surtout, de comment ça s'est passé pour moi.

Commençons par le commencement.
La préparation.

Je me suis préparée seule à l'entretien de personnalité/motivation et à l'entretien d'anglais (qui consiste en 10min d'écoute d'un document, puis retranscription à l'oral suivie d'une petite discussion). Je ne saurais dire si suivre des cours, être coaché.e etc sert ; s'ils préparent à tous les types possibles d'entretien, je dirais oui. J'entends par là la préparation purement orale : savoir réagir à un jury cassant, savoir faire face à des questions pièges, etc.

Cela étant, on peut aussi bien se préparer seul.e à ce genre de question grâce aux ressources diverses et variées (Sciences Po Paris ici, un autre exemple ici... J'avoue ne pas avoir gardé mes ressources de côté).

Bref, j'ai donc taffé pas mal de questions et, c'est pas vraiment le top, mais j'ai rédigé certaines au préalable (notamment pour le "présentez-vous", histoire de savoir dans quel ordre dire les choses).

J'ai aussi mis 1000 ans pour choisir une tenue (simple mais genre "soigné" : pantalon fuseau, chemise bleu à mini pois blancs pas boutonnée jusqu'en haut et derby pas trop pointues ni trop habillées) : l'essentiel est que ça vous ressemble, que vous vous sentiez bien dedans, et qu'on voit que vous avez fait un "petit effort" quand même.

Je me suis entraînée à l'oral en m'enregistrant, et j'ai aussi essayé de savoir contrôler mes émotions (les "euh", les expressions du visage (parce que j'en ai une panoplie, si vous saviez), les petits rires de malaise...) pour pas que ça dérape le jour j.

Pour l'anglais, et ben compréhension orale à 3000% (avec l'aide de la BBC, des TED Talks... et même de chansons et de séries/films hein, tout est bon), et entraînement à l'oral aussi. Moins, j'avoue. Ah, et surtout, travail d'un vocabulaire un peu spécifique par rapport au projet professionnel, aux stages notamment.


L'oral

Passer devant le Ministère de l'Intérieur fut une expérience enrichissante.
Cela étant dit, j'ai été convoquée l'avant-dernier jour des oraux, à 9h pour l'anglais et quelque chose comme 14/15h pour l'entretien (voyez combien il m'a marquée). Nous étions à peu près 5 à être convoqué.es à la même heure, et par chance je suis passée en première (merci mon nom) pour les deux épreuves.

L'anglais :
le contenu de l'épreuve, en soi, on le connait. Comment elle se déroule, par contre, ça on le sait moins. La personne qui nous a accueilli.es (et qui nous surveillait lorsque l'on écoutait les extracts) était très cool (une vraie anglaise je crois, les Français peuvent pas être aussi sympathiques), en gros : no stress.


J'ai donc écouté un extrait pendant 10min ('Several languages for children give them more communication skills', ma foi très intéressant !), puis j'ai arpenté les couloirs à la recherche de mon jury. Les candidat.es savent qu'il faut faire un résumé d'environ 5min et qu'il est suivi d'un entretien. J'ai été surprise par la durée : l'oral doit durer en tout et pour tout 10min, 1/4h max.

Le jury d'anglais (une femme un homme pour moi) n'a pas notre CV. Il m'a donc demandé de me présenter, si j'avais des stages, et ce qu'était un chargé de communication pour moi (vu que je leur ai parlé de ce projet professionnel). Puis il m'a dit au revoir.
J'ai eu le sentiment d'avoir foiré cet oral, et je pense que ç'a été le cas ! Je me suis laissée impressionner par le seul fait que c'était un entretien d'admission, que le jury était assez froid, et je me suis dépatouiller comme j'ai pu.
Je vous interdis de faire ça le jour de votre entretien haha !

L'entretien de personnalité :
j'ai râlé pendant des jours après cet entretien. D'ailleurs je râle encore. D'une part parce que je sais que je me suis fait mener par le bout du nez, et d'autre part parce qu'en effet, je n'étais pas préparée à ce genre de jury. Ce genre de jury qui cherche à connaître ton niveau de connaissances pendant un entretien de personnalité (tu la sens l'ironie ?).
Je vous dis ça pour vous prévenir que je ne peux pas être objective pour parler de mon entretien au CELSA.

/!\ Attention, il existe différents jurys ! Mon expérience a été plutôt négative, mais cela ne veut pas dire qu'il en sera de même pour vous.

Déjà, elles (deux femmes) ont eu un peu de retard. Elles paraissaient très gentilles et simples quand elles nous ont parlé dans le couloir, ce qui m'a rassuré (mais l'habit ne fait pas le moine). Elles m'ont fait rentrer, ont dit que je pouvais m'asseoir. Elles se sont présentées.

N'oubliez pas de toujours sourire et de ne pas montrer votre stress (poings fermés, jambes qui tremblent, pied qui tape le sol etc), mais ne soyez pas crispé.es non plus !

Pour que vous suiviez plus facilement mon éviction définitive du CELSA le déroulement de l'entretien, voici la quasi totalité des questions, quasi dans l'ordre, avec quelques commentaires :

- Je vois que vous avez suivi ce parcours de formation blabla. Pourquoi le CELSA ?

- Comment en êtes-vous venue à la communication ? J'ai parlé de mes stages. Mais le jury a enchaîné directement avec la question suivante :

- Un truc théorique qui vous a marqué ? Bien sûr, elles n'ont pas dit "truc".

- On dit souvent que la communication est mensongère. Avez-vous un exemple ? [...] Pas la publicité, vous faites de la communication ! [...] Vous ne voyez pas ? Mais si, c'est comme un cas d'étude là. [...] Mais votre fac est très bien. Vous n'avez rien retenu ? Pour savoir ce que je pense vraiment de "ma" fac, se reporter aux articles "SIC"...

- Vous connaissez la différence entre informer et communiquer ? La définition que je leur ai sorti n'a pas eu l'air de les satisfaire. Pourtant c'était la même que les autres candidat.es quand on en a parlé.

- Vous connaissez les métiers de la communication ? - Réponse : blabla je ne pense pas pouvoir tous les définir, mais je... - Si, vous devriez pouvoir les définir, vous êtes en communication.

- Un cours vous intéresse-t-il en particulier ? [...] Mais les relations publiques c'est pas ça vous savez ? Là, j'étais complètement décontenancée. Elles allaient trop vite pour moi, je m'embrouillais, je ne savais même pas à laquelle de mes paroles elles faisaient référence. Je n'ai pas cherché à m'expliquer, j'ai commencé à baisser les bras et je pense qu'elles s'en sont rendu compte, d'où le changement de type de question.


- Comment vous vous informez ? - Réponse : j'ai cité des trucs divers et variés, mais j'étais tellement perdue que j'ai pas cité Youtube, ni rien d'exceptionnel. Je suis dégoûtée. J'ai expliqué que je n'avais pas de référence fixe pour pouvoir diversifier les sources, parce qu'une source donne une lecture possible et qu'une seule ne permet pas l'objectivité. - Mais c'est la diversité qui fait cette objectivité, vous savez, qui fait la démocratie. Là, j'ai vraiment eu l'impression qu'on me prenait pour une conne, pour rester polie.

- Un fait d'actualité marquant des 2-3 dernières semaines ? Je m'étais bien préparée aux faits d'actualité, mais pas sur un temps aussi restreint haha. J'ai parlé de Pierre Gattaz qui a comparé la CGT à des terroristes.

- Qu'est-ce que ce fait d'actualité dit en termes de communication ?

- Une communication qui vous a marqué pour une entreprise, une association... ?


Je reviens un peu sur ces questions et cet entretien de personnalité en général :
concrètement, ce jury était là pour te déstabiliser, te faire couler lentement mais sûrement : peu de temps de réflexion, des remarques très cassantes et sarcastiques. Le jury sait que tu ne sais pas tout ; mais avoir fait une L3 infocom a été un de mes principaux défauts. Je l'avais anticipé, mais pas à ce point. À mon avis, ça reste dommage que l'approche du jury ait été de chercher à savoir ce que le.la candidat.e pense et sait de la communication et pas ce que vaut le.la candidat.e en tant que personne. C'est pas comme si il.elle avait passé 4h à disserter deux mois avant.
Mais j'assume avoir fini par répondre "c'est vrai, je me suis trompée" et avoir failli au "je suis là pour apprendre" dont le jury n'avait rien à battre.

Ce que je retire de cet entretien de personnalité, c'est que tout ce que j'avais préparé autour de la... personnalité et de la motivation n'a servi à rien, et qu'après cet oral je me suis posée beaucoup de questions. "Et si je ne savais rien ? Et si j'étais pas faite pour la com ? Et si j'étais complètement conne ?" Il ne faut pas se laisser aller à la déprime, c'est vrai qu'avec tous les efforts matériels, physiques, psychologiques fournis au préalable, on est un peu dégoûté ; mais ce genre d'entretien peut être très bénéfique et permettre de se repositionner un peu.
Mais j'en garde un souvenir très amer, déçue de moi (et du jury).


Résultats des courses :
sur une 60aine d'admissibles dans cette licence, une 30aine ont été admis.
Je ne fais bien sûr pas partie de ces admis.es, mais je suis contente d'avoir été jusque là.
(On se console comme on peut !)

Si vous êtes candidat.es au CELSA, je vous dis un bon gros : merde ! :D



Jeanne.

lundi 4 juillet 2016

Lettre de motivation et CV : ce que j'en dis



Les lettres de motivation et le CV, la base du recrutement.
Encore et toujours.

J'ai dû en faire pamal ces dernières années, alors voici les conseils que je pourrais vous donner.


Le CV

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a des tendances de mise en page. La dernière qui me vient à l'esprit est la "timeline" pour représenter vos formations etc (exemple ici et ici).

Conseil n°1 : suivre les tendances... mais pas trop
Sinon la personne qui lira votre CV pensera que vous êtes un mouton homogène. Cela ne voulant rien dire, précisons qu'un CV est strictement personnel. Je veux dire, c'est votre parcours, vos passions, vos expériences. Votre CV ressemblera peut-être à d'autres (dans le contenu et dans la forme)... mais il ne représente que vous.

C'est un peu comme les écritures d'invention au lycée : si vous aimez ce que vous avez fait, le correcteur/le recruteur/etc aimera. Pas dit qu'il vous mettra une bonne note ou qu'il vous embauchera, mais il aura eu l'impression d'avoir quelqu'un en face de lui. (Vous noterez que j'ai tout mis au masculin pour faciliter la lecture, mais je ne vous oublie pas, correctrices et recruteuses.)

Conseil n°2 : s'inspirer de modèles
De nombreuses personnes proposent des modèles directement téléchargeables sur Behance, souvent sous format Photoshop, In Design. C'est bien de les utiliser directement, mais à mon avis la personne qui lit votre CV verra à 10000km que vous n'avez pas fait la mise en page et forme. Ça reste mon avis. En attendant, vous inspirer de tous ces modèles ne peut qu'être bénéfique.

Un CV simple et qui passe toujours bien : exemple.

Conseil n°3 : ne pas écrire "CV" ou "Curriculum Vitae"
Parce que la personne qui lit votre CV sait très bien que c'est un CV.

Conseil n°4 : bien réfléchir à ce qu'on écrit
Parce que si un entretien suit votre CV, le jury peut décider de vous interroger sur n'importe quelle chose figurant sur votre CV. L'exemple bateau est celui du cinéma : si vous écrivez "cinéma" dans "hobby/passions", il faut vraiment que ça le soit. Y aller de temps en temps pour le plaisir, sans avoir une "culture G" derrière ne compte pas.


Conseil n°5 : faire figurer sa présence sur les réseaux sociaux
Compte Twitter, Linkedin... Ok. À condition qu'ils soient tous des comptes "pros" ou "étudiants", parce que faire figurer votre compte Twitter anonyme où vous racontez tout et n'importe quoi, c'est pas très valorisant ! (C'est bien triste d'ailleurs.)

Conseil n°6 : identifier le destinataire
J'ai pour habitude de faire un seul CV global. Mais si vous devez en fournir un pour quelque chose de précis (stage, job d'été), il peut être intéressant de mettre en avant des expériences ou des intérêts avant votre formation (stage dans un musée, job en colonie de vacances).
Une amie avait décliné son CV aux différentes couleurs des sociétés pour lesquelles elle postulait, j'ai trouvé ça assez malin ! Après c'est comme tout, ça passe ou ça casse, mais ça fait toujours un plus.

Conseil n°7 : recommencer et recommencer jusqu'à être satisfait.e
Depuis janvier, j'ai utilisé 3 modèles pour envoyer 6 CV. Le vieux que j'avais fait en première, un essai, et un "définitif" qui restera actuel pour un moment. Multiplier les essais ne pourra que renforcer votre CV, son côté personnel.
Bon après faut avoir que ça à faire aussi, ou aimer ce côté mise en forme.

Mentir sur un CV : et bien ça dépend pour quoi. Dire que vous avez fait du bénévolat alors que ce n'est pas vrai, c'est complètement stupide, mais dire que vous avez du bénévolat dans une association alors qu'en vrai vous aidez votre cousine pour mettre en place son asso, c'est "professionnaliser" ses expériences.


La lettre de motivation

J'imagine que comme pour le CV, on a tous mis sans dessus dessous des dizaines de sites, comparer l'ordre des paragraphes, fait relire 18 fois le contenu à d'autres personnes ; la lettre de motivation, c'est le truc barbant par excellence, vivement qu'on change de façon de recruter, mais en attendant ça peut vous sauver la vie.

Conseil n°1 : identifier le destinataire
En théorie, une lettre de motivation ne dépasse pas une page (un recto), adresses comprises.
Je dis bien en théorie : si vous êtes en terminale et que vous candidatez pour une formation en première année très sélective, comme une MANAA ou une école d'archi, et que vous pensez que vos notes ne vous sauveront pas la mise, alors misez tout sur la lettre de motivation : détaillez, faites passer votre motivation. Et peut-être que vous dépasserez une page, mais ce n'est pas grave si votre lettre de motivation est béton.
Si vous candidater pour un poste de je-ne-sais-quoi, respectez la limite d'une page.

Conseil n°2 : l'ordre des paragraphes
J'ai souvent lu 1) pourquoi vous 2) pourquoi moi 3) pourquoi nous.
J'ai essayé, mais j'ai adopté le 1) pourquoi moi j'en suis là 2) pourquoi vous vous êtes cools 3) pourquoi nous (en 1 ou 2 phrases, ça sert à rien de se répéter).

En détails : clique clique pour voir un exemple de lettre made in moi.



Conseil n°3 : cibler ce qu'on souhaite dire
Si vous n'avez pas de projet professionnel précis, no panic ! Une idée d'un secteur, ou un intérêt pour tel domaine suffit. Tout dépend du niveau auquel vous candidatez ! Si vous candidatez pour un master 2, il faut avoir un projet précis. Si vous candidatez en première année, un (grand) intérêt suffira.
Ne répétez pas (trop) non plus votre CV : parlez de votre caractère, vos qualités (en adéquation avec la formation), développez ce qui vous a poussé à développer un intérêt pour telle formation, tel domaine, tel truc.

L'astuce pour la fac : faire valoir le côté pratique, professionnel, ET le côté théorique de la formation. Parce que la fac c'est pas mal de théorie quand même.

Conseil n°4 : dire la motivation sans trop en faire
C'est le plus compliqué dans une lettre de motivation. Adopter un ton entre le "la vie est belle et tout est parfait, je suis très motivé.e" et le "voici tous les mots-clés qui doivent figurer dans une lettre de motivation".
L'étape du brouillon est bien sûr immanquable et glisser quelques mots-clés ne vous tuera pas ("sérieux.se", "précis.e"...), mais il faut le faire subtilement. À noter que les mots-clés dépendent aussi du domaine dans lequel vous candidatez.

Quand je relis mes lettres de motivation, j'ai l'impression d'adopter un ton détaché et un peu naïf : "je suis comme ça et c'est pour cela que cela m'intéresse, vous voyez ça pourrait marcher vous et moi. Éventuellement. Peut-être". (Bien sûr je n'écris jamais "peut-être" ou "éventuellement".)

Conseil n°5 : à proscrire
"Vouloir". C'est peut-être un peu bête comme idée, mais je n'écris jamais "je veux faire ça ou ça". "Je souhaite" ou "j'aimerais" sont certes plus mesurés voire hésitants, mais ils montrent que justement, vous l'êtes, mesuré.e. Que vous avez conscience d'être candidat.e et de ne pas tout savoir... et de ne peut-être pas tout avoir.
Les abréviations. Du type "infocom", "bac ES"... tout ça c'est bien dans votre brouillon, mais tout écrire ça fait toujours mieux dans une lettre : "information-communication", "bac(calauréat) économique et social"... Sûrement une déformation littéraire.

En somme, pour moi, une lettre de motivation c'est savoir faire preuve d'humilité tout en étant sûr.e de soi, et un CV, c'est savoir réaliser et montrer ce que l'on sait sans se la péter.


À noter qu'il y a tellement de demandes, que ce soit pour des formations ou sur le marché professionnel, qu'il y a de plus en plus de CV et de lettres de motivations originales : comme ce monsieur qui a fait un magazine, ce monsieur qui a fait une sorte de jeu vidéo interactif, ou encore ce monsieur qui a fait une lettre de motiv avec des tweets d'inconnus. (Pourquoi si peu de femmes dans ces exemples ?)



dimanche 5 juin 2016

Up : les infos du mois de juin


Un feu d'artifice, parce que juin est explosif.


Info n°1 : les résultats des concours de l'ENS Lyon et Ulm sont sortis le 2 juin !
(Pour savoir comment consulter les listes des admissibles et des sous-admissibles, ainsi que les résultats des écoles de la BEL : voir cet article.) Cette année ce sont les résultats d'Ulm qui sont sortis en premier (vers 14h), ceux de Lyon étant sortis à 15h pile.
Soit dit en passant : bravo à mes valeureux.ses ami.es khûbes, tous sous-admissible ou admissible !

Ça me permet d'aborder un autre point clé des résultats, j'ai nommé : la barre de sous-admissibilité et d'admissibilité.


En gros, la moyenne générale que tu as atteinte ou que tu aurais dû atteindre pour être sous-a ou admissible.
Et bien sachez que pour cette année, je n'en sais absolument rien.
D'après mes ami.es khûbes, la barre d'admissibilité est sûrement haute pour toutes les spécialités (de 13,5 pour les langues à 15,5 pour les lettres modernes en passant par 14,5 pour les histoire-géo...) ; il suffit d'ajuster le tout et de se dire que la sous-admissibilité est de 1, 2 points de moins.

À savoir que le.la dernier.e sous-admissible doit avoir 120 points. Je crois.
Ça colle avec les 120 crédits proposés : si tu es sous-a, tu es "proposé.e à une équivalence de 120 crédits ECTS", c'est-à-dire à une double licence. Cette année, ça marche pas trop avec les facs, en tout cas pour ce qui est d'Herriot, donc je vais pas plus m'avancer sur le sujet !


Info n°2 : le 31 mai est passé !
À partir de maintenant, la demande de bourse/de logement que vous enverrez au CROUS ne sera plus prioritaire !


Info n°3 : j'ai eu les résultats des concours !
Je ne suis pas admise en M1 à Sciences Po Toulouse, ni admissible en M1 à Sciences Po Bordeaux, mais je suis admissible en L3 au CELSA (c'est balo ça, moi qui viens d'obtenir ma licence info-com) ! Je suis une des dernie.res à passer l'oral (sur une soixantaine de candidat.es). Mais je vous en reparlerai.


Info n°4 : les inscriptions en fac !
Les inscriptions en licence et en master sont bientôt terminées (au moins pour la première session), n'oubliez pas d'envoyer vos dossiers !
Note : deux masters auxquels j'ai candidaté n'ont qu'une session (c'est-à-dire que si tu rates la date limite de cette session, ben c'est mort pour t'inscrire).
/!\ ça ne concerne pas les gens qui restent en prépa mais tenez-vous au courant des dates (septembre octobre).

Ah d'ailleurs, avec la réforme des masters c'est un peu le bins, renseignez-vous bien sur leurs intitulés et leurs contenus, qui ne sont plus forcément les mêmes qu'avant suivant les facs !


Courage, c'est bientôt les vacances !


Jeanne.

jeudi 5 mai 2016

SIC #7

Si l'Infocom m'était Conté

Cet article parlera seulement de la fac, les concours étant passés ! Je vous invite à consulter la table des matières si les concours sont toutefois ce qui vous intéresse !


Épisode 7, contexte : c'est bientôt les vacances d'été

La fac

Le stage


La dernière fois que j'ai fait un stage, c'était en Première.
Je sais pas ce qu'il en est dans les autres L3, mais toujours est-il qu'à Jean Monnet Saint-Étienne, on nous propose de faire un stage qui compte dans la validation du semestre 2.

/!\ Oui je vais râler, mais je crois que je peux pas faire autrement.

Une fois n'est pas coutume, on a dû se battre pour effectuer notre stage dans de bonnes conditions, sous-entendu, pas "sur [n]otre temps libre entre les cours". Sisi. Ils ont cru qu'on allait faire 2 jours de stage par semaine posey tranquille pendant x semaines pour arriver à un total de 15 jours. Si ça peut vous rassurer, tous les L3 en SHS (Sciences Humaines et Sociales) sont dans ce cas.
Mais nous les infocom, comme on est des pros du "de qui se fout-on", on a remué ciel et terre et on a réussi à avoir une période de 3 semaines (15 jours donc) : fin mars début avril.

Le top 5 des trucs vrais sur le stage universitaire :

1- tu galères à trouver un stage.
Soit ça marche par piston, soit tu écumes la ville entière pour ne rien trouver. Éventuellement, tu peux répondre à des offres de stage relayées par la fac et qui, la plupart du temps, ne correspondent absolument pas à ce que tu cherches ("cherche M2 en com pour 6 mois lol").
Conseil : commence à chercher tôt (décembre, janvier pour ma part, mais je me demande si septembre serait pas mieux. C'était un peu particulier parce qu'à ce moment on n'avait pas encore les dates fixes du stage). Écume l'intégralité de tes connaissances qui pourraient connaître quelqu'un qui pourrait connaître quelqu'un qui pourrait connaître quelqu'un qui pourrait connaître quelqu'un qui... a un métier en lien avec l'infocom. N'oublie pas que tous les étudiants de plusieurs facs ou écoles cherchent un stage en même temps et que c'est la course. Réfléchis bien aussi à tu veux faire ton stage (ville d'origine, ville étudiante ?).

2- étant donné que la fac est assez théorique, tu apprends la vie en stage.

3- ton stage doit être de préférence en accord avec ton projet professionnel.
Ça paraît évident, mais quand tu enchaînes les refus et les non-réponses, tu te demandes si tu pourrais pas plutôt être stagiaire chez un fleuriste (non pas que j'ai quelque chose contre les fleuristes ; juste, ça me paraît assez éloigné de l'infocom pour être percutant) (voilà).

4- tu dois faire un rapport de stage.
Nous on a eu 1 semaine... Celle après la date de rendu du mémoire. Bon, par contre, c'était un petit rapport de stage, une 20aine de pages tout au plus. "Ça va".
Conseil : oublie pas de prendre un petit carnet pour noter tout ce que tu fais (un rapport de stage demande souvent un planning journalier, entre autre ; de toute façon tes notes te serviront toujours.). N'oublie pas non plus de lire, avant le stage, les consignes (s'il y a) données pour le rapport de stage, peut-être que tu auras des choses à demander à ton/ta maître de stage.

5- t'es un peu la boniche, ok, ok. Même si tu travailles, on te donne les tâches un peu... énervantes ? Comme trier une photothèque ou faire une affiche que ton/ta maître de stage a pas le temps de faire (et dont il/elle s'en fout, aussi). Mais c'est la réalité du métier, non ?


Je n'ai pas grand chose à dire sur le stage ; le plus difficile est de le trouver, de faire la lettre de motiv et le CV, d'arriver à signer les conventions dans les temps par toutes les personnes concernées (maître de stage - tuteur/trice de stage - représentant l'égal de l'établissement du stage - représentant de la fac - toi), surtout si elles sont toutes différentes. Mais une fois que c'est fait, t'es lancé-e. Ça change de rythme par rapport à la fac, mais bon, en soi, le stage dure quand même (à Jean Monnet) que 3 semaines.
J'ai trouvé ça trop court, il aurait au moins fallu un mois pour finir tout ce qui avait été commencé.
Sinon, j'ai effectué mon stage dans un hôpital, avec la chargée de com, et ç'a été très instructif et j'ai adoré.


Le mémoire

Ah, le mémoire.
Quand je l'ai fini, j'ai ressenti comme un vide sidéral, du genre : "mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?" (Certes, ça n'a pas duré longtemps avec les concours.)

Si vous avez un mémoire à faire en L3, sûrement que votre directeur-trice de mémoire vous dira que la forme et la méthodologie de recherche seront évaluées, plutôt que le contenu.
C'est assez logique : en L3, ton objectif dans la vie c'est pas non plus le mémoire. Je pense qu'on n'a pas vraiment le niveau, ni la maturité, ni l'intérêt (un mémoire c'est de la recherche : si ça t'intéresse pas...) d'en faire un à ce stade de notre formation.

À Jean Monnet, chaque option (journalisme - événementiel - numérique) avait son directeur/sa directrice de mémoire. Les attentes, les cours et la méthodologie n'étaient donc pas les mêmes.
Mais une note d'intention était à rendre début décembre. La note d'intention, comme son nom l'indique, c'est les quelques 15 pages dans lesquelles tu expliques ce que tu vas faire. En somme, début décembre, ton mémoire doit quand même être bien avancé — pour ne pas dire, au niveau des recherches, fini — et les cours s'arrêtent quasi là, mais ton directeur/ta directrice reste dispo.

Si vous voulez des dates fixes, voici un planning :


Voilà. Tu te te dis que t'as le temps, et finalement t'as plus assez de temps.
J'ai donc très mal géré, mais je crois que j'étais pas la seule.
Il faut dire que j'ai eu un blocage à partir de janvier, une sorte de peur de m'y remettre : n'ayant pas eu de retour sur la note d'intention ni la note du semestre 1, je ne savais absolument pas si ce que je faisais était "bon" ou pas. J'aurais certes pu quémander des infos, mais certaines raisons ont fait que je n'en ai pas eu l'occasion.
Enfin, toujours est-il qu'en L3, t'as une motivation assez volatile concernant le mémoire.

Note : tou.tes les profs n'auront pas les mêmes exigences et demanderont plus ou moins de travail sur les entretiens. Pour ma part, ils étaient primordiaux ; j'en ai donc fait une dizaine (skype, rencontre dans la vraie vie réelle), mais ça reste compliqué à mettre en place (fixer une date, retranscrire...) et certain.es profs n'en demandent pas autant.


Quand tu te motives pour écrire 60 pages en 2 semaines


Pour la méthode :
disons que c'était assez particulier pour mon option (numérique). Notre prof s'attendait à ce qu'on aille chercher les infos de nous-même : on a donc eu une méthodo pour la recherche (les entretiens, trier les infos, mindmap/carte heuristique, tout ça), mais pas vraiment pour la rédaction et le contenu du mémoire donc on a dû se débrouiller. C'est peut-être pour ça que j'étais bloquée en janvier aussi.

Le mémoire peut s'organiser de cette façon :
- page de couverture
- page de garde, blanche (facultative) (la pagination commence ici mais n'apparaît pas encore)
- remerciements
- résumé (en français et en anglais), mots-clés
- sommaire (la pagination apparaît)
- introduction (où peut figurer la méthode)
- développement
- conclusion
- annexes (ne font pas partie de la pagination, et si y'a beaucoup d'annexes, tu peux faire une nouvelle pagination)
- bibliographie

Le plan type du développement est :
I- "revue de littérature" = état des lieux, qu'est-ce qui est déjà dit/fait sur votre sujet
II- résultats
III- analyse des résultats, discussion.

C'est exactement le plan que je n'ai pas fait hum mais il serait préférable pour vous de respecter ce plan type.

En somme, un mémoire c'est un travail pratique de longue haleine. Il faut surtout savoir s'organiser méthodiquement et par rapport aux recherches : comment, auprès de qui, comment trier les résultats, quoi en faire ?
J'ai mon avis sur la question mais cet article n'a pas pour objectif de donner des conseils ! Si vous voulez en savoir plus, je suis à votre écoute :)





En résumé, quand ta fin d'année se résume à attendre :

C'est un peu l'époque où tu tires des conclusions, où tu réfléchis. C'est un peu la fin d'un cycle, celui de la licence. Entre les concours et les partiels, qu'est-ce que tu vas réussir ? Est-ce que tu seras capable d'atteindre tes objectifs ? Est-ce que tu ne t'es pas trompé.e dans ton orientation ? Est-ce que tu continues en master et plus si affinités ? Est-ce que tu as assez de marge avec ton premier semestre pour foirer ton deuxième semestre ? Est-ce que tu réussiras à ne pas faire une crise cardiaque avant les résultats des concours ? Est-ce que tu reverras tes potes de L3 ? Est-ce que tu candidates dans assez de master de fac si jamais tu rates ta vie ? Mais surtout, est-ce que Jon Snow est mort ?*

Jeanne.



* petite référence à la série Game Of Thrones. (Article écrit le 1er mai)


lundi 2 mai 2016

Concours (écrits), comment ça se passe ? Sciences Po Bordeaux (4e année)

Les articles sur le CELSA et , sur Toulouse ici.


C'est la fin, c'est le dernier, finies les disserts ! Du moins jusqu'aux partiels, deux jours après.

Auparavant :
- le concours a eu lieu le samedi 30 avril 2016
- vous êtes trié.es par majeure (affaires internationales, politique/société/communication...)
- les épreuves : dissertation à partir d'un dossier thématisé (commune à tou.tes les candidat.es d'une majeure, 4h, coeff 2) + épreuve de langue, anglais et LV2 (1h30, coeff 1 par langue) + au préalable, un dossier de projet professionnel (à envoyer lors de l'inscription au concours, coeff 4 si j'en crois le site de Sciences Po Bordeaux qui dit que le dossier compte autant que le concours)
- la convocation : reçue par voie postale, et si tu la perds elle est téléchargeable dans ton espace candidat sur admissions.sciencespobordeaux.fr
- le lieu : Sciences Po Bordeaux
- pour mes conseils/avis quant au logement/déplacement/etc : voir l'article du CELSA.

Maps, encore et toujours

En vrai, Pessac est à 10min, 1/4h du centre de Bordeaux (vers l'opéra).


Please tell us more

Tu t'inscris pour un master (pour ma part "Communication publique et politique", voir la liste des masters ici) qui fait partie d'une majeure ("Politique, société et communication").
Je sais pas trop comment ils font le tri après, vu que les candidats à plusieurs masters différents passent les mêmes sujets d'épreuve, m'enfin toujours est-il qu'ils doivent le faire et que tu as une chance minime d'être accepté.e (apparemment 12 places en Communication publique et politique).

Niveau révisions : il n'y en a pas vraiment.
Étant donnée que la dissert repose sur un dossier thématisé, le mieux que tu puisses faire c'est développer ta culture G autour de la majeure que tu as choisis. Pour les langues, tout dépend de ton niveau ! Si tu es une cruche comme moi dans ta LV2, et surtout que ça fait deux ans que tu fais plus de LV2, il est assez bon de t'y remettre en révisant les conjugaisons, la grammaire, la syntaxe, le vocabulaire de base et le vocabulaire un peu plus "spécialisé" dans ta majeure...
À noter que le CELSA et Sciences Po Toulouse avaient des bibliographies pour réviser et que je m'en suis servi pour réviser Sciences Po Bordeaux. Mais en fait ça m'a moyen aidé.


Le concours

Niveau ambiance, c'est encore différent du CELSA et de Sciences Po Toulouse. Beaucoup plus posey et calme, j'ai trouvé que dans "ma" majeure on était tou.tes un peu paumé.es et pas très sûr.es de nous, à différents niveaux. C'était plutôt rassurant de pas se sentir à la masse.

/!\ Attention : sur la convocation, vous êtes convoqué.es "une heure avant le début de la première épreuve afin de prendre connaissance de votre lieu de composition". La première épreuve commençant à 8h30, vous êtes convoqué.es à 7h30. Mais concrètement, ça ne sert à rien. Vous pouvez amplement arriver à 8h, tout le monde s'en fout : le lieu de composition est indiqué par majeure (et non selon les noms des candidat.es), et les salles se situent toutes dans le même hall. Celui de l'entrée. Et vous n'entrez pas dans les salles avant 7h45/8h. Donc, ne venez pas pour 7h30 ; dormez, plutôt.

En détails :
- comme pour Sciences Po Toulouse, vous ne pouvez pas sortir vos affaires directement sur votre place. Laissez votre sac et votre veste où on vous l'indique, munissez-vous de vos stylos et autres outils d'écriture fascinants, de votre bouteille d'eau, de vos gâteaux, et démerdez-vous pour pas tout faire tomber en allant jusqu'à votre place.
- d'ailleurs la place : elle n'est pas attribuée. Tu t'assois où tu veux (sauf indication du contraire, pour la LV2 notamment). Yolo.
- comme pour Sciences Po Toulouse, tu es code-barré.e. N'oublie pas de coller tes étiquettes verticalement, le numéro de candidat vers la droite.
- les surveillant.es sont des étudiant.es en master de Sciences Po Bordeaux. Du coup c'est plutôt cool et convivial, ils.elles ont quelque chose comme un, deux, trois ans de plus que toi.


Les épreuves (de la majeure Politique, société et communication)

8h30-12h30 : dissertation à partir d'un dossier thématisé
Le sujet : La société civile participe-t-elle de la démocratie ?

Finalement, j'en ai fait !

Un sujet en soi large et pour lequel t'as des trucs à dire, mais le dossier m'a plus bloquée qu'autre chose. Le dossier, c'est comme si t'avais une citation, ça (dé)limite tes propos : et quand t'as 7 documents, il faut s'activer donc pas le temps de (trop) réfléchir avant de les lire. J'ai mis 3/4h pour les lire + prendre des notes (ça t'évite de relire les documents après) et d'après ce que j'ai vu, j'étais dans la moyenne (certain.es ont mis 1/2h, d'autres plus de 3/4h). (Oui, j'aime observer pendant un concours, sorry.)
Un peu frustrée donc, je me suis moins amusée que pour les autres concours, mais c'est la seule dissert où j'ai vraiment utilisé les 4h. Et je ne sais absolument pas ce que ça vaut.


14h-15h30 : langues (anglais + LV2, espagnol pour ma part et une grande majorité de candidat.es)
Pour chaque langue, un essai à partir d'un article :
- anglais (250-300 words) : "To be or not to be together, that is the question" (§2) - Discuss this statement in relation to Britain and the EU. ("Keep David Cameron's renegotiation in perspective", Bagehot - adapted from The Economist, Feb 18th 2016)
- espagnol (minimo 250 palabras) : Sintetice las polémicas nacidas después del concierte de A. Sanz y discuta : ¿ es legitimo el activismo de los artistas ? ("Alejandro Sanz y el machismo, la ética en caliente", El Pais, 23-02-2016)

Je suis tellement, mais tellement une nouille à l'écrit, aussi bien en anglais qu'en espagnol — mais plus en espagnol, quand même. J'ai bien respecté le nombre de mots cette fois, mais j'ai été un peu prise de panique 1) devant le sujet d'anglais (coucou le sujet d'actualité que j'ai pas vraiment révisé) 2) devant mon niveau de langue en espagnol (qui m'a un peu freiné pour pondre un contenu acceptable). Mais bon, ça reste des essais, donc c'est facile de trouver quelque chose à dire.
Étant donné que tu as 1h30 pour faire les deux essais et que dans les textes chaque épreuve dure 45min, à vous de gérer votre temps ; perso j'ai à peu près respecté cette répartition. C'est chaud mais ça se fait.
En tout cas, si je suis admissible à Sciences Po Bordeaux, ça sera pas pour ma réussite en langues hahaha.



Résultats d'admissibilité (aux oraux) : 2 juin
Épreuves orales : à partir du 13 juin ?
Résultats d'admission : ?


Streeeeesse.
Jeanne.

lundi 18 avril 2016

Concours (écrits), comment ça se passe ? Sciences Po Toulouse (4e année)

Les articles sur le CELSA ici et ici.


J'avoue, j'étais un peu fatiguée pour ce concours et j'avais une flemme aussi immense que notre galaxie. Mais voici comment se passe le concours d'entrée en 4e année (première année de master) à Sciences Po Toulouse.

Auparavant :
- le concours a eu lieu le samedi 9 avril 2016
- les épreuves : questions contemporaines (dissertation commune à tous-tes les candidat-es, coeff 3) + dissertation de spécialisation (choisie lors de l'inscription au concours : Science Politique, Droit Public, Histoire ou Économie, coeff 3) + épreuve de langue (anglais ou espagnol, coeff 2)
- la convocation : reçue par mail, une grosse semaine avant le concours
- le lieu : Sciences Po Toulouse
- pour mes conseils/mon avis quant au déplacement/logement/etc : voir l'article du CELSA.

Une fois de plus, merci Maps.


Please tell us more

Tout d'abord, avertissement : le contexte : je pense que c'est important de vous en parler parce que ça a pas mal influencé mon expérience, et par conséquent la rédaction de cet article. J'ai passé Sciences Po Toulouse une semaine après le concours du CELSA. J'étais en stage, et je devais rendre mon mémoire le lundi d'après (11 avril) et le rapport de stage le vendredi d'après (15 avril). J'avais 1000 heures de sommeil à rattraper et une bonne grosse dose de stresse intériorisée.
De fait, je me suis mal préparée à ce concours de Sciences Po : j'ai lu des articles, 2 livres et bossé 1 manuel, l'actualité, le tout au dernier au moment, et à la fin, je ne connaissais rien de l'Union Européenne. (Je remercie d'ailleurs les 5h20 passées dans le train le vendredi 8 avril pour m'avoir permis de réviser le concours.) Bref, j'étais partie déjà perdante.

Ensuite, mes choix : lors de l'inscription en ligne, on vous demande pour quels masters vous candidatez, et je dis bien "quels masters" au pluriel. Je suppose que plus t'es haut dans la liste, plus t'as de chances d'accéder au Graal, et au cas où t'es nul-le mais pas trop, t'as 2 autres choix maximum de secours. Bien sûr, rien ne vous prévient avant l'inscription en ligne que vous aurez plusieurs choix à faire (ça peut paraître logique, mais quand tu sais que tu veux faire ça et rien que ça... non). Je suis donc candidate pour ces 3 masters :


Au niveau du concours, j'ai choisi la spé science politique (la seule qui permet de pas trop réviser si l'actualité t'intéresse — à mon avis) et l'anglais.


Le concours

Déjà, ce n'est pas du tout la même ambiance qu'au CELSA : peut-être parce qu'on a un an de plus que pour une entrée en L3 et que beaucoup de candidats semblent avoir 25 ans, peu de parents aux abords de Sciences Po Toulouse. Je pense qu'on a besoin de moins de soutien pour ce concours (même s'il reste un concours et qu'un concours c'est horrible) parce que l'ambiance est plus décontractée.
Et surtout, je ne compte pas le nombre d'étudiants qui sont là "par hasard" (true story) et qui, deux semaines avant, ne savaient pas s'ils allaient passer ce concours.
Bon déjà, c'est un peu déprimant de savoir que, peut-être, ces candidats là auront le concours alors qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur vie, et que toi t'auras rien. Mais c'est un fait.

Ensuite, gros point fort pour Sciences Po Toulouse : C'ÉTAIT TRÈS BIEN INDIQUÉ. Le stresse de se perdre dans les couloirs d'un bâtiment que tu connais pas est décuplé fois 8000 en concours, mais là t'entres, t'as un panneau + une affiche qui t'indiquent l'amphi, et ce à tous les étages (bien sûr l'amphi était aussi tout en haut du bâtiment, je sais pas ce qu'ils ont à faire ça).

Re ensuite, appel à l'entrée, normal. ET LÀ. C'est la BLAGUE du siècle (= gros point faible).

Pas de rangement par numéro de candidat, ce qui est déstabilisant.
Presque pas de logique. Panique totale.

Voilà voilà. J'ai eu la chance d'être en bout de rangée côté centre donc de trouver ma place en 5min, mais je compte pas le nombre de candidats qui ont tourné pendant 10min et celles et ceux qui ont paniqué en mode "je me trouve pas".

En détails :
- vous ne pouvez pas sortir vos affaires sur votre place. Vous devez d'abord aller sur les côtés, prendre vos stylos, votre bouteille d'eau, tout ça, laissez votre sac et votre veste et vous débrouillez pour tout amener à votre place sans tout faire tomber.
- quand tu dis amphi, c'est le vrai amphi, avec des mini-mini-tables penchées à partager en six, et des bancs relevables, comme au ciné, sauf que c'est des bancs. Donc faut être coordonné-e avec ses voisin-es, sinon ça fait un boucan pas possible et au pire tu tombes.
- niveau renseignements, vous n'avez presque rien à écrire sur votre copie (juste le nom de l'épreuve) car chaque candidat est magnifiquement code-barré, et ce code-barres figure sur de jolis autocollants, à votre droite, que vous pouvez coller bien droit à l'emplacement prévu. Je suis un code-barres. (Bon, c'est très très personnel comme avis, le fait de se sentir déshumanisée comme ça, surtout que c'est pareil avec les numéros de candidats, mais le fait de voir ce numéro matérialisé en code-barres, ça fait bizarre.)

Les épreuves :

8h30-11h30 : dissertation de spécialisation (rappel : il y a une bibliographie pour chaque spé)
Le sujet
- d'histoire : Les États-Unis d'Amérique 1945-1968
- d'économie : Croissance, développement et bien-être : les faits, les théories, les politiques
- de science politique : Y a-t-il une crise de la participation politique ?
- de droit public : Le juge administratif, protecteur des libertés ?

Étant donné que tu as 3h, faut t'activer niveau plan. Mais c'est tout à fait faisable je suppose pour chaque spé ; en tout cas une chose est sûre, j'étais contente d'avoir choisi science politique. Concernant le sujet, c'était assez large pour faire genre "je connais plein de trucs sans trop entrer dans les détails du syndicalisme, du vote, tout ça, parce que de toute façon on n'a pas le temps", et puis la biblio a été très utile* et ma culture G encore plus.

* j'ai lu :
CHAUVEL Louis, Les classes moyennes à la dérive, Seuil, 2006 (pour questions contemporaines)
DUBET François, La préférence pour l'inégalité. Comprendre la crise des solidarités, Seuil, 2014 (pour questions contemporaines)
LAGROYE Jacques, FRANÇOIS Bastien, SAWICKI Frédéric, Sociologie Politique, Presses de Sciences Po / Dalloz, 2012 (pour spé)

Encore une fois, je ne sais pas ce que ça vaut, plus j'y pense, pas grand chose ; mais je me suis bien amusée.



Note : pour le repas, si t'as rien prévu, vers l'arrêt de métro, il y a tout ce qu'il faut : McDo, Subway... bon, pas très équilibré, un peu gras peut-être pour un concours, mais toujours est-il que tu n'es pas au milieu de nulle part.


13h30-18h : questions contemporaines + anglais
Les sujets :
- questions contemporaines : Solidarités et sociétés démocratiques
- anglais (en résumé) : Sport and business

Note : à vous de gérer votre temps. Vous avez 4h30 pour faire tout ça, en sachant que dans les textes, l'épreuve de questions contemporaines dure 3h et celle d'anglais 1h30. J'ai respecté ces durées, parce que j'avais pas envie de passer mille ans sur la dissert — que j'ai faite en premier d'ailleurs —, et c'est tout à fait possible.

Les questions contemporaines : déjà que j'étais en pleine sieste digestive et au bout du rouleau, le sujet m'a effrayé. Pas surprise, juste effrayée. Il reprenait très très bien la bibliographie (voir le livre de Dubet ci-dessus) et ça m'a gênée, d'une part parce que jusqu'à présent j'avais rencontré des sujets de réflexion basés sur rien, et d'autre part parce que ayant lu Dubet la veille, c'était frais et pas très frais dans ma tête. Cependant, tout cela est personnel, et je dirais que le sujet était facile.

L'anglais : même principe que pour le CELSA, l'answer sheet est comprise dans le sujet. Il y a un texte, et au niveau des questions ça donne :
comprehension
- choisir le synonyme correspondant à tel mot (que généralement tu ne connais absolument pas) parmi ces propositions
- choisir the best reformulation de telle ou telle phrase du texte parmi ces propositions (on dirait pas comme ça, mais c'est très piégeux)
- vrai ou faux ?
grammar
- compléter des mots dans un texte pour qu'ils prennent sens (genre "it is not custom... for the champion to come in first")
- choisir la réponse correcte parmi ces propositions pour que la phrase soit juste
- trouver les dérivatifs
writing : essay (220 words, + - 10%) : "this should be a strictly personal and original essay. You may draw your inspiration from the article, but you should note quote the texte."
L'épreuve de langue, ça passe ou ça casse.


Note : au niveau des épreuves, il me semble que le format change de temps en temps. Je parle donc bien du concours d'entrée de 2016, et, ne me souvenant absolument pas des annales, je ne garantis pas ce format pour les prochaines années.


Résultats d'admissibilité (aux oraux) : le 30 mai
Épreuves orales : ?
Résultats d'admission : ?


Stresse again et again.
Jeanne.

mercredi 13 avril 2016

Concours (écrits), comment ça se passe ? Le concours (L3) du CELSA

Le voili le voilà, le premier article sur les écrits des concours que je passe cette année !



Aujourd'hui, nous parlons du CELSA.
En 2 articles, oui, parce que j'avais juste trop de trucs à dire pour ce premier concours. Le premier parlera du côté pratico-pratique, et le second des sujets !


Petits rappels:
- Le CELSA est l'École des hautes études en sciences de l'information et de la communication. Le sigle signifie Centre d'Études Littéraires et Scientifiques Appliquées, l'ancien nom de l'École. Le nom a changé, mais le sigle est resté, va savoir pourquoi (Wikipédia parle de notoriété).
- C'est une école qui est rattachée à la Sorbonne depuis les années 80.
- L'école propose plusieurs formations en communication que je vous invite à découvrir ici.
- Les écrits du concours d'entrée en L3 ont eu lieu le 2 avril 2016.
- Je parle de la préparation de ce concours dans les articles SIC, à retrouver ici.


Introduction
Petit récapitulatif de la nature des épreuves écrites

- "réflexion et analyse" : 4h pour faire un "exercice de réflexion argumentée commun à tous les parcours" (coeff 4) (en fait, c'est une dissert) et une "question spécifique : analyse de documents" (coeff 4).
- épreuve de langue : 2h pour faire un texte à trous (10 points) et un essay de 300-400 mots (10 points).

Après s'être inscrit au concours du CELSA sur Internet et avoir envoyé les pièces justificatives, on reçoit sa jolie convocation en papier couleur par voie postale.
Ne faites pas comme moi : n'envoyez pas votre dossier au dernier moment, ça vous fera un petit stresse en moins.


Chapitre 1
Se déplacer

C'est pas tout ça, mais c'est que le concours se déroule à la Maison des Examens d'Arcueil (RER B, arrêt Laplace - Maison des Examens).

On dit merci à Maps

T'imagines bien que pas mal de candidats ne sont absolument pas de la région, et encore moins d'Arcueil. Il faut donc réfléchir en termes de coût et de temps, l'objectif n'étant pas de payer 1000€ le concours et d'être fatigué-e parce que t'auras passé la nuit dans le train.

Le moyen de transport : voiture/covoiturage, train, avion. Principalement. Y'a la péniche après mais c'est un peu long.
Après avoir culpabilisé un bon bout de temps, je me suis dit que quand tu tentes un concours que tu veux vraiment réussir, que toute ta vie dépend de cette réussite, alors y'a pas à hésiter : fais ta princesse/ton prince. J'ai opté pour le train (et encore, avec réductions puisque j'ai pris les billets 4 jours avant) : confort, rapidité (contrairement à la voiture avec laquelle j'aurais mis 6h pour arriver à Paris), révisions optimisées.

Petite parenthèse pour dire que c'est mieux d'arriver la veille ! Ça paraît évident mais pas tant que ça. Il vaut mieux profiter d'une bonne nuit plutôt que d'arriver le jour J après un long trajet.

Avec qui tu vas te déplacer : ce n'est pas obligatoire d'être accompagné-e, mais si tu viens de loin, c'est quand même mieux je trouve, ça rassure. J'ai préféré me perdre dans Paris avec ma mère plutôt que seule. Et pis faut avouer, ça veut dire que quelqu'un s'occupe de la logistique et de l'organisation du déplacement pour toi.
Si la personne est d'accord voire volontaire, je pense qu'il est légitime d'accepter son aide quand tu passes un concours important.

Se loger : hôtel, chambre d'hôte, couch-surfing (pas sûre que pour une nuit ça soit utile cependant) ? C'est encore mieux si tu connais quelqu'un qui habite Paris.
Cependant. Tout le monde n'habite pas à Arcueil. Plus tu t'en éloignes, plus tu dois te lever tôt et prendre les transports en commun et possiblement arriver en retard. Toujours dans l'optique de faire ma princesse, j'ai choisi l'hôtel à Arcueil : proximité (5min), confort, zéro stresse en plus.
À savoir qu'Arcueil a un centre commercial neuf et grand, avec tout ce qu'il faut pour manger (des restaus et de la restauration rapide), en face de l'hôtel où j'étais et donc à 5min de la Maison des Examens. À savoir aussi qu'il y a beaucoup d'hôtels à Arcueil, et même s'ils ne sont pas à 5min du centre d'exam, le RER dessert tout.


Chapitre 2
Jour J

"Réflexion et analyse" de 8h30 à 12h30
Épreuve de langue de 14h à 16h

6h30 : lever douloureux pour se réveiller sous la douche, aller au petit-dèj à 7h, et constater dans la salle que 100% des clients sont des étudiants non-accompagnés ou accompagnés. "Allez prends un verre de jus d'orange ! Pour la vitamine C ! Et mange bien ! Prends du pain, prends ça, et ça, et ça !"

8h : heure de convocation aux examens. Avec Vigipirate, on était fouillé à l'entrée.
Votre salle est indiquée sur la convocation : pour moi c'était A7. Les bâtiments (A, B, C, D) sont bien indiqués. Et le chiffre indique l'étage. J'étais donc au 7e étage sans ascenseur, ouais ! et si vous êtes perdu-es, regardez bien la couleur des feuilles des autres candidats : suivez la vôtre (de couleur)... elle correspond à un parcours, une année et un étage.

J'étais donc au dernier étage du bâtiment à gauche, sous le bleu

Une fois arrivée tout en haut, j'ai pu constater que beaucoup de candidats se connaissaient entre eux. L'émargement en guise d'appel se fait à l'entrée, puis vous pouvez chercher votre place parmi les 200 à 300 tables ! Heureusement que plein de gens étaient arrivés avant parce que ça faisait moins de tables libres à vérifier. Elles sont numérotées à partir des tableaux de la salle (donc à l'opposé de l'entrée).

8h30 pile super pile : début des épreuves. Les 4 surveillants de ma salle étaient très sympas et attentifs (pour la distribution des feuilles et tout, 200 candidats, ça fait beaucoup).
À partir de là vous avez 4h pour donner toute votre vie. (Je parle des sujets de cette année ici.)
Note : c'est tellement intense (bon, c'est pas les 6h de l'ENS mais quand même) qu'il faut que vous preniez une bouteille d'eau et quelque chose à grignoter ! Un coup de mou se fait vite sentir et les sucres rapides sont essentiels à votre non-endormissement (je le sais, j'avais très envie de dormir au bout de 2h30...).
Note 2 : n'oubliez pas d'aller aux toilettes avant le début de l'épreuve... vous ne pouvez pas sortir de la salle avant 9h30.

12h30 : fin de la première épreuve, rush vers la sortie pour aller manger. N'oubliez pas de rendre votre copie et d'émarger !
Note : pour celles et ceux qui sont pas habitué-es au petit coin noir en haut à droite de la première page : il sert à noter votre nom, mais pour que votre correcteur ne le connaisse pas, il faut rabattre et coller ce petit coin noir. Avec votre salive. Comme un timbre. C'est dégueu ouais, mais ça colle, c'est fait exprès.

14h : début de la seconde épreuve. Elle ne dure que 2h donc c'est moins intense, mais ça reste de l'anglais donc c'est compliqué parce que la langue doit être par-faite. (Ça n'a pas été mon cas mais j'en parle ici.)
/!\ sur votre convocation il n'est pas mentionné de venir 1/2h avant cette épreuve. Mais apparemment c'est mieux. Arrivez aussi 1/2h avant cette épreuve. Moi je sais pas, je suis débile, je suis arrivée à 13h50, j'étais la dernière à entrer mais pas la dernière à arriver. Le vigile de l'entrée m'a dit que j'étais en retard mais les surveillants en avaient rien à faire, donc je pense que ça passe... mais quand même.

16h : c'est fini ! C'est le rush vers la sortie !
Et surtout vers le RER. Ce qui nous est arrivé, c'est une file d'attente de 20m de long, et au bout d'1/4h, plus de ticket au distributeur. Sisi, c'est possible. Donc, soit : achetez vos tickets avant. Soit : les bus autour de la Maison des Examens desservent Paris, les gares, tout ça. C'est moins rapide mais ça se fait !


Chapitre 3
Rentrer

Là, c'est simple, tu fais la même chose qu'à l'aller, mais pour le retour.
Pour ma part le train retour était 3h après la fin du concours, mais ça laisse assez pour revenir sur Paris, boire un chocolat chaud, discuter, aller aux toilettes, pour être fin prête pour le train !
Le train donc dans lequel logiquement tu vas dormir. Tout le temps.
Et franchement, l'aller-retour en 24h c'est super fatiguant et long, très long. Mais c'est pour la bonne cause ?
Note : pour n'importe quel transport, je pense que ça vaut le coup de pas repartir direct après, se laisser le temps de souffler 1 à 2h. Sinon ça laisse pas le temps de faire redescendre la pression, la tension, alors que c'est important de réaliser que c'est fini !


Résultats d'admissibilité (aux oraux) : le 19 mai
Épreuves orales : 24 mai - 10 juin (et 27 juin - 5 juillet pour la BEL)
Résultats d'admission : 11 juillet


(Stresse mode on)
Jeanne.


La suite et les sujets sur cet article !