vendredi 25 septembre 2015

La fac de micmac: épisode #3

 #3: je suis faqueuse


Oh.

Autant vous dire que je suis contente et sceptique à la fois.
J'ai tellement de choses à dire que je vois même pas comment articuler cet article.

Le passage de la prépa à la fac
Rappel: (je peux enfin le dire:) je suis en L3 information-communication.

Dure transition qu'est la mienne, entre la satisfaction d'étudier quelque chose qui m'intéresse, le doute d'étudier quelque chose que je ne connais pas, et le manque de la prépa.
Le changement est quand même assez brutal: je comprends les cours, mais le fonctionnement, la manière de faire des professeurs, les relations, les emplois du temps en ligne, tout ça est nouveau pour moi. Je suis partagée entre le "je peux réussir" et le "qu'est-ce que je fous là".
Je ne dis pas que les études de texte français me manque, mais je suis pas sûre que le mémoire soit quelque chose de plus accessible à mon niveau (mais je vais en reparler).
La principale différence est l'ambiance générale: l'université, ta fac, ta discipline, ta promo. Ça fait beaucoup de gens que tu ne connais pas et qui sont différents de toi. Beaucoup de gens qui n'ont pas forcément le même âge que toi, pas forcément les mêmes centres intérêts que toi, pas forcément la même culture que toi. Vous me direz, c'est comme ça à chaque fois que tu rencontres des gens; mais non. Là je sors d'un groupe social que j'ai connu pendant deux ans, et qui n'était pas si différent que celui que j'ai connu au lycée; les rencontres que j'y ai faites étaient les rencontres, celles auxquelles je suis toujours attachée, celles que c'était "à la vie à la mort" tout de suite en cinq secondes (non, cette proposition n'est pas française).
En fac il y a une certaine distance (surtout pour ma licence qui commence en 3e année): on vient d'horizons différents, et faut qu'on trouve l'envie et l'utilité de se parler. Il faut qu'on parle.
Autant vous dire que quand on est un peu renfermé ou timide, c'est la galère.

Toi quand tu hésites à te jeter à l'eau.

L'atout. Le gros, gros atout de la prépa en fac. C'est savoir travailler. /!\ je ne dis pas que les non-préparationnaires ne bossent pas, loin de là.
Tu n'as que 3 jours de cours dans la semaine (true story) ? Tu passes ton temps à ficher les cours et à lire. Tu n'as pas été informé de la dernière soirée chez Marc-René ? Pas grave, ça t'a permis de bosser ton mémoire. Tu as raté un CM ? Pas grave, t'avais déjà lu le livre résumé dans le cours.
Vous voyez l'idée.
L'inconvénient c'est que j'ai l'impression, tout le temps, d'être en retard et de pas assez travailler. Les partiels sont en janvier. Les notes de lecture pour dans 5 semaines. C'est un autre rythme, la fac, faut du temps pour s'habituer... beaucoup de temps. /!\ à noter que c'est le cas pour pas mal d'étudiants qui viennent de BTS et d'IUT, où les emplois du temps sont aussi très chargés et où il y a beaucoup de pratique pour peu de théorie.



L'université

Je ne sais pas pourquoi ce paragraphe est en fait, puisque j'ai déjà parlé de l'université dans les épisodes 1 et 2. Le truc drôle à retenir c'est la différence entre université et fac: l'université, c'est l'institution, l'établissement, et les facultés, c'est les secteurs, les composantes de l'université.
Le truc moins drôle à retenir c'est qu'une université, c'est très grand, ça accueille énormément d'étudiants, ce qui est difficile à gérer au niveau administratif. Et vas-y que je téléphone à ce bureau, qui me renvoie là, qui me dit d'envoyer ça à tel bureau, qui...

Ce qui me permet de faire la transition avec:
l'inscription ! Plus connue sous le nom de casse-tête-de-première-épreuve-d-entrée-en-fac (ça vous avait manqué, hein.)
L'inscription, donc: après avoir rempli tes 18 dossiers et envoyé 3000 documents, il faut t'inscrire. C'est-à-dire, à Saint-Étienne, passer à la scolarité de ta faculté, puis aller à la Maison de l'Université, qui te fait passer à un guichet qui vérifie tes documents, puis à celui de la sécu étudiante que tu as choisis, puis à celui qui t'inscrit dans la base de données, puis par celui qui encaisse ton chèque, puis par celui qui imprime ton certificat de scolarité, puis par celui qui te donne ta carte étudiante. (Je suis pas sûre que ce soit beaucoup plus simple dans les autres universités...)
À noter: parfois il y a inscription pédagogique (aux cours), où je suis c'est le cas. T'es pas forcément au courant de son existence alors qu'il y a une date limite, alors renseigne-toi bien (pas comme moi as usual) !

Et c'est bon, te voilà faqueux.se. 


La fac d'infocom (qui appartient généralement à la fac des Sciences Humaines et Sociales -SHS- ce qui fait de l'infocom un département, m'enfin bref)

L'infocom, l'infocom. Le truc impossible à définir que je découvre encore à chaque cours (depuis 3 semaines maintenant).
Tout dépend des facs; celle de l'Université Jean Monnet (UJM) à Saint-Étienne commence en L3, les cours (CM -cours magistraux- et TD -travaux dirigés) sont donc assez généraux, entre-autre parce que les étudiants viennent de formation très différentes (BTS communication, GACO, tech de co, fac d'art pla, d'anglais, prépa littéraire (je me demande qui a fait ça dans ma promo)...).
Quoiqu'il en soit, en L3, ton emploi du temps tourne autour de 20h de cours/semaine. Les CM tournent autour de la définition de la comm: ses théories, son approche via la sociologie et l'anthropologie... Je remercie la prépa pour m'avoir formée à ce genre de cours théoriques incompréhensibles dans leur complication. /!\ pour une formation qui commence en L3, les cours sont généraux. Ce n'est pas le cas des formations qui commencent en L1.
Pour ce qui est du mémoire, j'avoue trouver ça très, très dur; peu de pratique et d'enquêtes en prépa, ça prépare vachement à la méthodo du mémoire... c'est intéressant et ça change, mais ça fait peur aussi. À noter qu'en L3 les profs donnent plus d'importance à la méthodo qu'au résultat (du moins c'est ce qu'ils disent...).
Quant aux TD, ils dépendent des facs. À l'UJM ils dépendent des 3 options proposées (journalisme-évenementiel-numérique).

Parlons donc un peu plus précisément de la L3 infocom à l'UJM.
On est 40, divisé en 3 options, c'est plutôt posey. Je suis dans l'option numérique. Pour l'instant ça, me plait, je comprends la partie théorique, mais comme dit dans le premier paragraphe je doute un peu de mon choix d'étude (la littérature me manque-t-elle autant ??).
Je ne vais pas m'étaler pendant 30 ans sur la description des cours, des profs, des gens, des toilettes et des salles de cours parce que tout le monde s'en fout, mais si vous voulez des infos, vous savez où me trouver (commentaire, page FB) !
Les particularités de cette L3:
- la formation commence en L3
- il y a un mémoire à faire
- il y a un stage à faire
- elle est sélective
et c'est un atout, car 40 pour une seule promo, je sais pas si vous vous rendez compte, mais c'est moins qu'en hypokhâgne. Beaucoup moins que les sociologues. Beaucoup, beaucoup moins que les sciences de l'éducation. Tellement moins que dans les pétitions qui circulent sur internet pour régler les problèmes de moyens de la fac SHS de l'UJM, on n'est pas dedans (clique: pétition).

Je suis faqueuse.
C'est partie pour une année intense.

lol
Jeanne.


Avancée de la mutation post-khagnâle en fac: 100%
Dossier de candidature envoyé à Jean Monnet Infocom 
Admission à Jean Monnet 
Inscription à Jean Monnet :
- passage au secrétariat 
- puis à la maison de l'université 
- puis au secrétariat x --> pas besoin finalement
Dossier de candidature envoyé à Lyon 2 Lettres mo 
Admission à Lyon 2 
Inscription à Lyon 2 x --> étape supprimée !
Équivalences validées 
Dossier de transfert récupéré (quelque part sur Internet, mais appeler le secrétariat pour demander est plus simple) 
Dossier de transfert envoyé à la fac (de départ) 
Dossier de transfert envoyé par la fac (de départ à la fac d'arrivée) 


samedi 12 septembre 2015

Joyeux topo administratif: la sécu


Avant que ma mémoire de préparationnaire ne soit complètement effacée, voici enfin l'article sur la sécurité sociale !

Normalement, tu as une réunion pour la sécu étudiante au début de l'année (d'hypo, de khâgne et de khûbe). Les différentes sécus viennent prêcher pour leur paroisse et à l'issue de cette réunion, tu souscris à la sécu de ton choix.

Devoir s'inscrire à la sécurité sociale étudiante ou non

S'inscrire à la sécurité sociale est o-bli-ga-toire. Tout simplement parce que tu peux pas rester sans sécu en France en étant étudiant.e.
CEPENDANT. Si tu n'as pas 19 ans avant telle date et que tes parents font partie d'une certaine PCS (Professions et Catégories Socio-professionnelles), tu dépends encore de la sécu de tes parents. Donc pas d'inscription pour toi.

Le choix de la sécu

Tu as généralement deux sécus devant toi:
- la sécu régionale. Exemple: la SMERRA en Rhône-Alpes. L'avantage est que tu galèreras un peu moins pour avoir quelqu'un au bout du fil.
- la sécu nationale: la LMDE. L'avantage est que si tu changes de région lors de tes études, tu ne galèreras pas au niveau administratif à transférer ton dossier etc.

La souscription

Tu remplis une petite feuille sympathique après la réunion, tu la rends aux mesdames et messieurs les étudiants de la sécu que tu as choisis, qui te donnent un petit papier pour te connecter sur internet une fois que tu auras reçu ton attestation d'affiliation.

Note 1: la souscription est payante. D'un montant de 100 et (beaucoup) plus il me semble. Pour les boursiers, elle est gratuite.

Note 2: si comme moi, tu n'as reçu ni identifiants ni attestation au bout de 1 mois, déplace-toi au centre de la sécu le plus proche de chez toi (c'est sûrement celui qui t'est attribué). J'ai passé un an (en hypo) dans l'illégalité la plus totale, sans sécu, alors que j'avais effectué toutes les démarches...

/!\ ne pas oublier de mettre à jour ta carte vitale en allant dans les pharmacies, les établissements spécialisés (ou éventuellement le centre de ta sécu).

Le problème des sécus étudiantes (subjectivement parlant)

C'est qu'il y a beaucoup (trop) d'étudiants (pour le système actuel de la sécu étudiante) et que c'est un gros bordel (si je puis me permettre). Surtout à la LMDE (où je suis, et si je puis me permettre). Les sécus étudiantes sont gérées par des étudiants, les papiers et les dossiers volent dans tous les sens, le téléphone sonne non-stop (et parfois ils te répondent pas) et si tu veux aller au centre voir quelqu'un viens très tôt pour pas attendre 1h30.
Bon, très subjectivement, la sécu étudiante c'est la galère; et si vous voulez tout savoir, l'argent des sécus étudiantes vient de la sécu normale.

Par contre dès que tu as ton attestation et que ta carte est rechargée c'est super, tu es remboursé.e et la roue tourne.

La mutuelle

Tu peux souscrire à la mutuelle de la sécu étudiante que tu as choisis, mais je ne sais pas par quel miracle et jusqu'à je ne sais quand, tu peux rester sur celle de tes parents.
(Oui l'administratif et moi ça fait 58.)


Le mot de la fin:
je sais que la prépa ça bouffe, mais si tu es en train d'étouffer dans ta morve, va chez le médecin. Et tu seras à nouveau en pleine forme. Sinon tu seras fatigué.e et tu vas mourir en prépa.





Joyeux topo administratif: la fac, inscription post-prépa



Un petit article sur l'inscription en fac post-prépa parce que comme tout ce qui concerne la fac, ça peut être très simple ou très compliqué. Soit tu vas à la fac et tu restes dans la même formation, ou alors tu vas à la fac mais tu changes de formation, ou encore tu vas pas à la fac et... un plan s'impose.

I- tu restes dans la même discipline
a) tu es déjà inscrit.e à la fac par inscription parallèle
b) tu n'es pas inscrit.e à la fac

II- tu changes de discipline
a) tu vas à la fac
b) tu ne vas pas à la fac mais tu veux faire valider tes crédits ECTS (voir article: ici)

/!\ les systèmes d'inscription changent selon les facs, et le statut de prépa n'étant pas très reconnu, renseigne-toi bien sur les démarches à suivre !


Commençons donc par le grand un: tu restes dans la même discipline.

a) tu es déjà inscrit.e à la fac par inscription parallèle (voir article: ici)
Ce qui signifie que tu es référencé.e et que tu as un numéro d'étudiant à la fac.
Pour l'entrée en L2, généralement, il faut simplement se réinscrire. Tu as juste à aller sur le site de la fac, page "réinscription" et faire ce qu'on te dit de faire.
Pour l'entrée en L3, les facs demandent maintenant aux prépas de faire une "demande d'accès", c'est-à-dire un dossier de candidature. C'est la procédure normale: candidature, inscription et inscription administrative.
À savoir qu'en restant dans la même discipline et venant de prépa, tu peux te renseigner pour être dispensé.e de lettre de motivation ou ce genre de choses. C'est un peu comme une réinscription, sauf que tu dois déposer une candidature pour quelque chose que tu fais déjà...

Note: attention aux dates limites de dépôt de candidatures ! Il y a souvent deux vagues (fin juin et fin août), il s'agit de ne pas les rater...

b) tu n'es pas inscrit.e à la fac
Tu dois faire une demande d'accès. Pour le coup tu peux faire la lettre de motivation, ça peut être un plus s'il s'agit d'une licence sélective (nombre de places limité).

Note: comme tu quittes la prépa, il n'y a pas de dossier "spécial prépa" comme pour l'inscription parallèle. Il faut juste vérifier dans le dossier de candidature s'il est demandé si tu viens de prépa ou non (généralement oui); la demande du papier d'acquisition des ECTS certifié par la prépa te sera sûrement demandé lors de l'inscription administrative (une fois que ta candidature as été retenue).


Grand deux: tu changes de discipline.

a) tu vas à la fac
C'est là que les choses sérieuses commencent.
Il faut faire une demande de candidature dans la discipline où tu souhaites aller. Si tu ne changes pas de fac, normalement la fac se chargera de transférer ton dossier à la faculté choisie.
Cependant, si tu changes de fac (c'est mon cas), en plus de la candidature, il faut aussi que tu fasses valider tes crédits ECTS dans ta fac de départ. Si tu es au niveau L3, ça veut dire que tu dois déposer DEUX dossiers de candidature: une dans ta fac de départ pour tes crédits, une autre dans ta fac d'accueil. (C'est valable aussi si tu ne changes pas de discipline.)
--> Je vous invite à aller jeter un oeil à la fin du 3e article "La fac ce micmac", j'y résume les étapes pour changer de fac !

Une fois que tu es sûr.e d'être accepté.e dans ta fac d'accueil et que ta fac de départ a validé tes crédits ECTS, il faut demander un dossier de transfert à ta fac de départ (au secrétariat de la discipline que tu quittes): tu renvoies le document complété au même secrétariat qui va se charger de transférer ton dossier à ta fac d'accueil. Ensuite, tu peux t'inscrire administrativement dans ta fac d'accueil (seulement ensuite car souvent ils demandent la justification de ta demande de transfert).

Exemple: j'étais en lettres mo à Lyon 2, je suis en infocom à Jean Monnet Saint-Étienne. J'ai dû candidater pour infocom et pour Lyon 2, qui a validé mes crédits ECTS; ensuite, j'ai transmis ma demande de transfert au secrétariat des lettres de Lyon 2, qui enverra mon dossier à Jean monnet.
Voir les articles "La fac ce micmac"

b) tu ne vas pas à la fac mais tu veux faire valider tes crédits ECTS
Je ne sais pas trop à quoi ça sert de faire ça, parce que si tu ne vas pas en fac et que tu poursuis tes études ça veut dire que soit tu es pris.e à l'ENS ou tout autre grande école, soit tu recommences en première année en BTS ou en IUT; ça peut te servir si tu as khûbé (fait une troisième année de prépa) et que tu veux valider ta licence.
De la même façon que dans les autres cas, tu es obligé.e de faire une demande de candidature; si tu as khûbé, renseigne-toi car c'est différent, souvent tu dois venir passer quelques "oraux" en fac pour justifier ton niveau.

Note: dans le cas où tu as khûbé, les papiers seront sûrement, pour le coup, dans la section "CPGE/prépa...".


NB: pas de panique, les dossiers de candidature etc arrivent seulement mi-juin fin-juin en fac, une fois que les partiels sont bel et bien terminés. C'est normal qu'entre le 4 juin, date de ton début de vacances en khâgne, et fin-juin, il y ait un certain temps d'attente...

En conclusion: c'est compliqué. Mais on s'en sort. Il s'agit de se débrouiller. Mais c'est compliqué. Mais on s'en sort.



jeudi 10 septembre 2015

La fac ce micmac: épisode #2



#2: c''est la rentrée !


Ou: la pré-rentrée

Qui dit nouvelle université, dit nouveau lieu, dit repérages pour la pré-rentrée. Le plan du site de Tréfilerie de l'Université Jean Monnet (Saint-Étienne) m'a bien servi, jusqu'à ce que je me rende compte que l'amphi que je cherchais n'était pas à Tréfilerie.
Étape 1: faire du repérage pour ne pas stresser.

Arrivée sur les lieux, 8h, chercher l'amphi pendant 1/4h et trouver des gens aussi paumés que toi; entrer dans l'amphi et s'asseoir au hasard à côté d'une personne qui, par miracle, est dans la même faculté que toi. Ça va, on est tous pareils. S'enchaînent du blabla et du blabla, présentation du campus, du personnel, de l'administration... et la différence entre "université" (l'ensemble, Jean Monnet) et "faculté" (les composantes: LEA, SHS...). Puis encore du blabla, du blabla, du blabla. Du blabla.
Étape 2: apprendre la différence entre "université" et "faculté".

Revenir à 14h pour la réunion d'Infocom et être une petite 100aine dans la salle: "ben dis-donc ils ont pris beaucoup de L3 cette année !" (Rappel: la licence infocom de Jean Monnet Saint-Étienne commence en L3). Après la réunion générale, départ des M1 et M2: "en fait, c'est juste que y'avait plein de masters, parce qu'on est que 40 là. Et une quinzaine par option. C'est moins qu'en prépa." Concentration ensuite sur le blabla autour des UE (unités d'enseignements), des emplois du temps, du calendrier universitaire et de l'émargement.
Étape 3: les joies de la fac.


Dans certaines universités, tu as une semaine de stage intensif (à raison de 3h par jour) de la langue vivante que tu as choisis avec épreuve en fin de semaine: comme ça, tu n'en as plus le reste de l'année.
En L3 infocom à l'UJM, tu as une langue vivante obligatoire, et les étudiants passent un test (type Cambridge Certificate, niveau B2, que vous avez peut-être passé en terminale) pour établir des groupes de niveau.
Étape 4: you shall not pass.


C'est la rentrée !

Mercredi, 8h30. Premier CM. Premiers TD.

Le CM Sociologie de la culture me rappelle mes cours de socio de ES. Comme quoi, l'habitus n'a plus aucun secret pour moi. Un cours magistral donc, qui ressemble à un cours "normal", avec en prime un prof pas trop méchant, un CM même pas en amphi puisque nous sommes une quarantaine. Cela dit, la prépa habitue aux "longs" cours dits magistraux (2h) qu'on retrouve en fac, contrairement aux cours d'1h qu'on retrouve en IUT ou en BTS (origine de la majorité de mes camarades).

Les 2 TD Méthodes d'enquête et de recherche en communication et Atelier d'écriture et de construction du mémoire scientifique te laissent apercevoir dès les premières minutes à quoi ressemble un mémoire (car oui, tu vas faire un mémoire, de 90 pages stp). Même prof pas trop méchant qu'en CM (le mercredi, ou mes-6h-avec-le-même-prof), c'est là que l'approche change radicalement de celle de la prépa. Car en prépa, tout n'est que réflexion, et non enquête; alors que ces 2 TD préparent à ça. En tant que "grande taiseuse" en classe ce fut un peu brutal ("vous devez aller vers les autres", "vous allez communiquer votre écrit", "vous allez..."), mais quelque chose en moi me dit que ça va être très très très édifiant.

Jeudi, 9h. Deuxième CM.

"Théories de la communication", ça parle à personne ça; le cours est très chargé, les informations affluent de partout, mais, contrairement (encore :( ) aux élèves de BTS et d'IUT, les cours théoriques, je connais, et j'aime ça. C'est juste que 3h d'affilée, c'est un peu fatigant, pour tout le monde. Donc, "Théories de la communication", ce n'est rien d'autre qu'une exposition de toutes les théories... de la communication, d'où elles viennent, comment elles se sont formées, par qui, pourquoi. La bibliographie pour la rentrée nous avait donné La nouvelle communication (de Winkin) à lire, et j'ai retrouvé ce que j'avais lu dans le cours. Au moins j'étais pas trop perdue. Me reste juste à finir le livre avant le cours. Note: ce qui me fait penser que tous les livres (théoriques, critiques, essais) que j'ai lus en lien avec l'infocom me sont réellement utiles.

Pour l'anecdote: j'aurais dû avoir un premier TD le mardi, mais il a été annulé, et un cours de plus le mercredi (2h de TD en plus, car les 2 TD sont donnés en même temps par choix du prof), mais il a été annulé. Ce qui fait que j'ai eu 4h de cours le mercredi au lieu de 6, et 7h en tout cette semaine. #bienvenueenfac #noussommesdesenseignantsCHERCHEURS.


Résultat des courses: une première semaine stressante, mais pas fatigante, et une fac qui pour l'instant me plait (même si je doute beaucoup: "je suis la seule à venir de prépa. Littéraire. Je sais rien. Qu'est-ce que je fous là.").


Avancée de la mutation post-khagnâle en fac: 50%
Dossier de candidature envoyé à Jean Monnet Infocom 
Admission à Jean Monnet 
Inscription à Jean Monnet: x
- passage au secrétariat x
- puis à la maison de l'université x
- puis au secrétariat x
Dossier de candidature envoyé à Lyon 2 Lettres mo 
Admission à Lyon 2 
Inscription à Lyon 2 x --> étape supprimée !
Équivalences validées 
Dossier de transfert envoyé à la fac x
Dossier de transfert envoyé par la fac x

mercredi 2 septembre 2015

Bonus: ton moral en prépa

 
14 janvier, une semaine après la rentrée
Une semaine après les rendus de Concours Blanc

Ton moral en prépa, c'est un peu comme un tournesol qui se fane quotidiennement.

Il faut être très fort psychologiquement pour survivre.
Je pense l'être assez pour avoir réussi à prendre du recul, à m'éloigner de la prépa quand il fallait ; mais je suis aussi passée par des baisses de moral, comme tout le monde.
Il faut que vous sachiez ce qui vous attend.
Voici un petit article sur le moral en prépa (sans blague), ses causes, ses conséquences, et les solutions que j'ai trouvées !


Les causes du crests and troughs du moral

Note: j'ai beaucoup aimé l'expression "of crests and troughs" en khagne, elle signifie "de hauts et de bas" (mais vous auriez certainement pu le déduire !)

Je parlerai essentiellement de ce qui concerne directement à la prépa : exit le départ de chez maman et papa et l'explosion du groupe de potes du lycée.

Les notes
Si tu as la chance d'avoir des profs qui descendent très bas dans les notes (oui c'est une chance, c'est comme les DS tous les samedis matins au lycée) (j'ai mis un an à accepter cette logique), les tiennes vont baisser de quelques points (à part si t'es un.e génie). J'en ai accepté beaucoup, mais au bout de trois mois, ça devient dur à accuser.
C'est généralement là que t'as une bonne note, ce qui te rebooste, jusqu'à ce que t'aies une mauvaise note. J'ai trouvé ça très dur d'être régulier.e dans toutes les matières, tous devoirs confondus.
Il faut savoir que l'avalanche des notes de concours blanc, les premières après les vacances de Noël et les dernières avant le conseil de classe de fin d'année, sont en général redoutées, et que c'est à ce moment là que les gens dépriment.

Les profs
Acerbes, il ne faut pas se mentir ; ils.elles sont gentil.les et ouvert.es, mais ils.elles sont aussi super-intelligent.es et aimeront te répéter que tu (et tes camarades) es nul.le et que le niveau baisse chaque année.
J'ai connu des élèves qui ont quitté la prépa à cause de prof s; c'est sûrement des cas extrêmes, mais faut pas être trop fragile ni craindre les "c'est nul, vous n'avez rien compris, on attend beaucoup plus" sur les copies.

Le manque de vie sociale
Si t'arrives à conserver une vie sociale (sorties le jeudi et le samedi, un coup à boire le mardi et le mercredi, sport le lundi et chant le dimanche) et qu'éventuellement tu t'en fiches de la prépa, tant mieux (mais qu'est-ce que tu fais là ?) ; si tu réussis, c'est encore mieux. Mais si tu es comme une majorité des élèves et que tu aimes ne pas t'investir au BDE (Bureau Des Étudiants), au groupe théâtre et être délégué.e en même temps, la routine va vite te fatiguer.

La fatigue et le stresse
Le rythme élevé s'accélère encore, les nuits courtes s'enchainent et les nerfs lâchent vite.

La météo et les saisons
Oui...

Ton 9m2
Oui...

Tes khamarades
Parce que celui.celle qui a tout le temps des bonnes notes est déprimant.e, parce que ton copain/ta copine toujours malheureuse est difficile à consoler, parce que c'est dur de se soutenir entre nul.les, et parce que quand tout le monde est fatigué, tout le monde est fatigué.


Les conséquences

Le khâgneux est un être humain pensant possédant un corps soumit à toute épreuve.
L'accumulation de la fatigue, du stresse, des devoirs, des devoirs surveillés, des remarques acerbes, des notes qui n'augmentent pas, des copains copines qui dépriment, des rhumes (et non du rhum, quoique) et du café, est pourtant très dangereuse pour sa santé physique ET morale.
Je ne connais pas de khâgneux.se (à part les fous et les génies) qui n'ait pas eu ce que j'appellerai modiquement un coup de mou ; c'est un cercle vicieux qui passe de la fatigue à la lassitude et de la lassitude à la fatigue ; bref, les conséquences sont désastreuses pour le moral.

Tu as la flemme d'aller en cours, d'écouter en cours, et d'écouter les problèmes de prépa de tes potes de prépa ; tu es de mauvaise humeur, râleur.se, et tu n'arrives pas à te motiver à travailler. Quand tu rentres chez toi tu fais tout pour ne pas le faire (mauvaise idée), et tu repousses, tu repousses ; et quand tu travailles, tu le fais lentement, parfois mal. T'as envie de pleurer pour un oui ou pour un non, pour une vidéo stupide sur Facebook, et la philo t'emmerde énormément. Tu sais plus comment évacuer ton stresse, tes angoisses et ta haine du 7-en-dissertation-de-philo, tout ce que t'attends c'est rentrer chez tes parents, ne pas bosser et oublier un peu la prépa, pour le dimanche soir 18h dans le train regretter de n'avoir rien fait, culpabiliser, bosser tard, être fatigué.e, et avoir la flemme d'aller en cours, d'écouter en cours, et... bref, c'est la déprime. (La prépa, parfois, ça bouffe)




Les solutions

Sur une échelle de 1 à 10, le barreau 1 est celui où tu passes ton aprèm de libre devant une série à boire des chocolats chauds et le 10 est celui où tu prends un break de quelques jours.

Mes solutions au quotidien, listing :
- regarder un film/une série
- passer un aprèm (c'est possible) dans une librairie et acheter une bd/un manga (ou tout autre livre qui n'a aucun rapport avec la prépa)
- se promener (dans un parc de préférence)
- aller au ciné avec des potes
- lire une bd
- faire une soirée raclette avec tes potes
- écouter de la musique à fond (pas trop) dans les écouteurs (quand tu fais la vaisselle)
- rire (pas tout.e seul.e de préférence)
- penser au futur ("j'irai en fac et je ferai tout ce que je veux !")
- faire des câlins
- voir des gens
- sortir de chez toi
- faire une activité que tu aimes (sport, chant, danse, dessin...), qui n'a rien à voir avec la prépa (le club latin ne compte pas) et te forcer à la faire de temps en temps (pas comme moi donc)
- (liste non exhaustive)

Le tout est de tout faire pour te changer les idées. Par exemple, si tu rêves de la prépa hors vacances scolaires, c'est très mauvais signe...

Quitter la prépa en cours d'année ?
Je pense que c'est à réfléchir au moins deux fois car ce n'est pas LA solution. Si vraiment vous êtes un.e angoissé.e, sujet.te aux crises de panique, alors oui, de toute façon, c'est dur à dire, mais le système prépa n'était pas fait pour vous. Si vous vous rendez compte que ce n'est absolument pas ce que voulez faire, alors oui, ok, autant changer avant décembre, comme ça vous ne perdez pas un semestre. Si vous avez juste une baisse de moral, parlez-en à vos ami.es, mais surtout à un ou des profs que vous aimez bien (même s'il.elle.s est/sont acerbes), ils seront là pour vous aider. Même s'ils.elles sont un peu dur.es parfois.




En résumé : la prépa, même si on est fort, ça bouffe, surtout qu'on a une vie à côté et un tas de petits problèmes en plus de ceux de la prépa. Mais les coups de blues sont souvent passagers (d'où des coups en fait), et se remotiver, se reconcentrer et sourire à la vie permettent de travailler son moi intérieur. (Putain ces khâgneux, n'importe quoi)


HAKUNA MATATA


mardi 1 septembre 2015

Up: c'est encore la rentrée !


C'est la tristesse.

Bon courage à tout le monde !
Aux hypo, aux khâgneux, aux khûbes, aux terminales, aux lycéens en général et même aux collégiens, aux primaires, aux petites sections qui vont découvrir l'école, aux professeur.es et aux instits, aux faqueux, aux IUTeux, aux futur.es ingénieur.es, aux CAPeux, aux BTSiens, aux Arts déco de Strasbourg, aux écoles de commerce, aux informaticiens, aux cadres de la fonction publique, aux professions de l'information, des arts et spectacles, aux professions intermédiaires de la santé et du travail social, aux techniciens, aux ingénieur.es, aux architectes, aux fleuristes, aux vendeurs.ses de choixpeaux, aux agriculteurs, aux caissiers.ères, aux chômeurs.ses qui recherchent un travail, aux éboueurs.ses, aux politiciens, à Franklin et à Victor Hugo (qui, rappelons-le, est au programme de l'ENS Lyon).


Un petit bisou-courage pour la route.
La longue route.
(Sur ma route, oui, il'ya eu du moove, oui)


Jeanne.

PS: ne cherchez jamais "gif depressive" sur un moteur de recherche images, vous déprimeriez pendant 15 bonnes minutes.