mercredi 2 septembre 2015

Bonus: ton moral en prépa

 
14 janvier, une semaine après la rentrée
Une semaine après les rendus de Concours Blanc

Ton moral en prépa, c'est un peu comme un tournesol qui se fane quotidiennement.

Il faut être très fort psychologiquement pour survivre.
Je pense l'être assez pour avoir réussi à prendre du recul, à m'éloigner de la prépa quand il fallait ; mais je suis aussi passée par des baisses de moral, comme tout le monde.
Il faut que vous sachiez ce qui vous attend.
Voici un petit article sur le moral en prépa (sans blague), ses causes, ses conséquences, et les solutions que j'ai trouvées !


Les causes du crests and troughs du moral

Note: j'ai beaucoup aimé l'expression "of crests and troughs" en khagne, elle signifie "de hauts et de bas" (mais vous auriez certainement pu le déduire !)

Je parlerai essentiellement de ce qui concerne directement à la prépa : exit le départ de chez maman et papa et l'explosion du groupe de potes du lycée.

Les notes
Si tu as la chance d'avoir des profs qui descendent très bas dans les notes (oui c'est une chance, c'est comme les DS tous les samedis matins au lycée) (j'ai mis un an à accepter cette logique), les tiennes vont baisser de quelques points (à part si t'es un.e génie). J'en ai accepté beaucoup, mais au bout de trois mois, ça devient dur à accuser.
C'est généralement là que t'as une bonne note, ce qui te rebooste, jusqu'à ce que t'aies une mauvaise note. J'ai trouvé ça très dur d'être régulier.e dans toutes les matières, tous devoirs confondus.
Il faut savoir que l'avalanche des notes de concours blanc, les premières après les vacances de Noël et les dernières avant le conseil de classe de fin d'année, sont en général redoutées, et que c'est à ce moment là que les gens dépriment.

Les profs
Acerbes, il ne faut pas se mentir ; ils.elles sont gentil.les et ouvert.es, mais ils.elles sont aussi super-intelligent.es et aimeront te répéter que tu (et tes camarades) es nul.le et que le niveau baisse chaque année.
J'ai connu des élèves qui ont quitté la prépa à cause de prof s; c'est sûrement des cas extrêmes, mais faut pas être trop fragile ni craindre les "c'est nul, vous n'avez rien compris, on attend beaucoup plus" sur les copies.

Le manque de vie sociale
Si t'arrives à conserver une vie sociale (sorties le jeudi et le samedi, un coup à boire le mardi et le mercredi, sport le lundi et chant le dimanche) et qu'éventuellement tu t'en fiches de la prépa, tant mieux (mais qu'est-ce que tu fais là ?) ; si tu réussis, c'est encore mieux. Mais si tu es comme une majorité des élèves et que tu aimes ne pas t'investir au BDE (Bureau Des Étudiants), au groupe théâtre et être délégué.e en même temps, la routine va vite te fatiguer.

La fatigue et le stresse
Le rythme élevé s'accélère encore, les nuits courtes s'enchainent et les nerfs lâchent vite.

La météo et les saisons
Oui...

Ton 9m2
Oui...

Tes khamarades
Parce que celui.celle qui a tout le temps des bonnes notes est déprimant.e, parce que ton copain/ta copine toujours malheureuse est difficile à consoler, parce que c'est dur de se soutenir entre nul.les, et parce que quand tout le monde est fatigué, tout le monde est fatigué.


Les conséquences

Le khâgneux est un être humain pensant possédant un corps soumit à toute épreuve.
L'accumulation de la fatigue, du stresse, des devoirs, des devoirs surveillés, des remarques acerbes, des notes qui n'augmentent pas, des copains copines qui dépriment, des rhumes (et non du rhum, quoique) et du café, est pourtant très dangereuse pour sa santé physique ET morale.
Je ne connais pas de khâgneux.se (à part les fous et les génies) qui n'ait pas eu ce que j'appellerai modiquement un coup de mou ; c'est un cercle vicieux qui passe de la fatigue à la lassitude et de la lassitude à la fatigue ; bref, les conséquences sont désastreuses pour le moral.

Tu as la flemme d'aller en cours, d'écouter en cours, et d'écouter les problèmes de prépa de tes potes de prépa ; tu es de mauvaise humeur, râleur.se, et tu n'arrives pas à te motiver à travailler. Quand tu rentres chez toi tu fais tout pour ne pas le faire (mauvaise idée), et tu repousses, tu repousses ; et quand tu travailles, tu le fais lentement, parfois mal. T'as envie de pleurer pour un oui ou pour un non, pour une vidéo stupide sur Facebook, et la philo t'emmerde énormément. Tu sais plus comment évacuer ton stresse, tes angoisses et ta haine du 7-en-dissertation-de-philo, tout ce que t'attends c'est rentrer chez tes parents, ne pas bosser et oublier un peu la prépa, pour le dimanche soir 18h dans le train regretter de n'avoir rien fait, culpabiliser, bosser tard, être fatigué.e, et avoir la flemme d'aller en cours, d'écouter en cours, et... bref, c'est la déprime. (La prépa, parfois, ça bouffe)




Les solutions

Sur une échelle de 1 à 10, le barreau 1 est celui où tu passes ton aprèm de libre devant une série à boire des chocolats chauds et le 10 est celui où tu prends un break de quelques jours.

Mes solutions au quotidien, listing :
- regarder un film/une série
- passer un aprèm (c'est possible) dans une librairie et acheter une bd/un manga (ou tout autre livre qui n'a aucun rapport avec la prépa)
- se promener (dans un parc de préférence)
- aller au ciné avec des potes
- lire une bd
- faire une soirée raclette avec tes potes
- écouter de la musique à fond (pas trop) dans les écouteurs (quand tu fais la vaisselle)
- rire (pas tout.e seul.e de préférence)
- penser au futur ("j'irai en fac et je ferai tout ce que je veux !")
- faire des câlins
- voir des gens
- sortir de chez toi
- faire une activité que tu aimes (sport, chant, danse, dessin...), qui n'a rien à voir avec la prépa (le club latin ne compte pas) et te forcer à la faire de temps en temps (pas comme moi donc)
- (liste non exhaustive)

Le tout est de tout faire pour te changer les idées. Par exemple, si tu rêves de la prépa hors vacances scolaires, c'est très mauvais signe...

Quitter la prépa en cours d'année ?
Je pense que c'est à réfléchir au moins deux fois car ce n'est pas LA solution. Si vraiment vous êtes un.e angoissé.e, sujet.te aux crises de panique, alors oui, de toute façon, c'est dur à dire, mais le système prépa n'était pas fait pour vous. Si vous vous rendez compte que ce n'est absolument pas ce que voulez faire, alors oui, ok, autant changer avant décembre, comme ça vous ne perdez pas un semestre. Si vous avez juste une baisse de moral, parlez-en à vos ami.es, mais surtout à un ou des profs que vous aimez bien (même s'il.elle.s est/sont acerbes), ils seront là pour vous aider. Même s'ils.elles sont un peu dur.es parfois.




En résumé : la prépa, même si on est fort, ça bouffe, surtout qu'on a une vie à côté et un tas de petits problèmes en plus de ceux de la prépa. Mais les coups de blues sont souvent passagers (d'où des coups en fait), et se remotiver, se reconcentrer et sourire à la vie permettent de travailler son moi intérieur. (Putain ces khâgneux, n'importe quoi)


HAKUNA MATATA


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