J'ai pas trop envie de vous la jouer lettre de motivation, alors voici un peu pêle-mêle un étalage de sentiments.
Commençons par tout ce qui est connu et reconnu
--> j'ai appris à m'organiser, voire à travailler. Le rythme de travail est très soutenu, et la méthode et le rythme que tu acquiers pendant ce temps restent gravés en toi.
--> la prépa, c'est les deux années les plus passionnées de ma vie (pour l'instant) ; les meilleures, je sais pas, mais les plus profondes et puissantes oui. Présentement c'est très dur de quitter la prépa ; deux ans de mon existence à faire la même chose, le même trajet, comme si tout était planifié à la seconde près, et tout ça réduit à néant en deux semaines, c'est un peu dur. J'ai aimé les cours (surtout en khâgne -2e année- voir article : ici) et j'ai peur de ne pas retrouver un enseignement aussi pointu (enfin, ça dépend pour quelle matière) par la suite.
--> mais pour rien au monde je referais 2 ans de prépa.
--> "la prépa littéraire ça sert à rien, on a rien à la fin". Comparé aux prépas scientifiques et économiques, oui, car on ne passe le concours que d'une seule école. Il y a donc un nombre de places beaucoup plus limité. Mais la prépa littéraire reste une prépa, et si t'as tenu les 2 ans, même à 8 de moyenne (je ne vise personne... ne me regardez pas comme ça), chapeau bas ; et puis c'est pas comme si t'allais te retrouver à la rue juste après. Il y a toujours (à ce niveau d'étude) un moyen de rebondir si tu en as envie.
--> la prépa, c'est super fatiguant.
Continuons avec des avis plus personnels
--> j'ai rencontré des personnes très sympas et qui me correspondent au niveau centres d'intérêts (dans un milieu littéraire, tu ne croiseras pas quelqu'un qui adore les maths et déteste le français). Je suppose qu'à ce niveau d'étude, ce sont des personnes avec qui je continuerai à déconner pendant des années, même si nos chemins se séparent nettement.
--> le côté lycée m'a un peu soulé à la fin. Le fait de ne pas forcément être considérés comme des adultes, sujets à des règles autoritaires complètement bidons ; ça va trois minutes. /!\ ça concerne le lycée dans lequel j'étais (Edouard Herriot, Lyon) et ce n'est que mon impression. Je ne peux pas affirmer qu'il en va de même dans tous les lycées de France, et j'espère que non.
--> j'ai très peur de ne pas retrouver la même ambiance en fac qu'en prépa : l'ambiance un peu intimiste, un lieu où tout le monde se connait et où on fait le Père Noël Secret.
--> la prépa c'est tellement dur et éreintant que quand t'en sors vivant, tu te dis wow. Ça m'a permis de me surpasser, et même si ça ne s'est pas reflété dans mes notes, je sais que j'ai tout donné et que j'ai grandi. Petite forme d'auto-satisfaction donc.
--> ces 2 ans de prépa m'ont permis de mûrir mon projet professionnel et ce n'est pas du luxe; je sais exactement où je vais et ce que je veux faire, reste plus qu'à réussir. Avoir tenu 2 ans et partir de la prépa me motive pour la suite.
Et finissons par rire et pleurer un bon coup
--> dis-toi qu'en sortant de prépa, plus jamais tu galèreras avec les inscriptions parallèles à la fac (voir article : ici), ni avec ton statut d'étudiant préparatoire inexistant sur les sites des facs, ni avec les histoires d'équivalences (voir article : ici).
--> n'oubliez pas que les notes qui chutent en début d'hypokhâgne (1ère année, voir article : ici) ne sont pas un mythe.
--> la prépa c'est bien, mais ça laisse peu de temps ; à peine pour regarder une série.
--> mes notes au concours... correspondent généralement à mes meilleures notes de l'année. True story bro. *honte*
Adieu Prépa, donc.
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